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Magique

Sentir sa petite main toute chaude et si douce dans la mienne. L’observer gambader en chantonnant dans la rue. La voir se créer des mondes imaginaires. Lui apprendre des jeux. Essayer de comprendre les siens. La laisser tricher  pour qu’elle gagne à la fin.  L’entendre rigoler quand quelqu’un pète. La sentir se blottir contre nous la nuit après un cauchemar. Ecouter ses histoires de la journée au moment du coucher. La laisser me chuchoter des secrets à l’oreille. Lui apprendre à faire des gâteaux. Ne pas se formaliser quand elle refuse d’y gouter. Lui acheter des bonbons de temps en temps. Et une jolie robe qui tourne dans sa boutique préférée. Ecrire la lettre au Père Noel ensemble. Rédiger une réponse en douce sur une jolie carte, la poster. Voir ses yeux remplis d’étoiles. Construire des décorations en papier Canson.  La couvrir de bisous et de chatouilles. L’emmener au cinéma. En sortir au bout de 30 minutes parce qu’elle en a marre. Partager une pizza au restaurant du quartier. Siroter un thé brûlant pendant son tour de manège. Faire des selfies grimaces. Accrocher ses dessins aux murs de sa chambre. Etre réellement super fière de ses bonhommes à 4 doigts. Donner le bain à doudou lapin. Et aux poupées. Mettre plein de mousse partout. L’emmitoufler dans son peignoir. Lui choisir un pyjama tout doux. Savourer chaque moment passé avec elle. Parce qu’elle réussit, par sa simple présence, à rendre le quotidien unique et espiègle. A rendre le grave beaucoup moins grave. A redonner de l’importance aux choses qui comptent vraiment. Parce que son rire remplit chaque recoin, chaque espace. Je me demande souvent si 4 ans, ce n’est pas le meilleur des âges, dans le fond. Ce que je sais, c’est que je trouve qu’être sa maman, c’est tout simplement magique.

La publication a un commentaire

  1. MARIE

    Je me retrouve beaucoup dans ton récit, j’ai moi aussi une petite fille de 4 ans qui est née avant la perte de mon deuxième enfant. Elle m »apporte tout ce que tu décris ici… Je culpabilise un peu ces temps ci, car j’ai beaucoup de tristesse en moi et l’esprit trop occupé avec le deuil de mon deuxième enfant… et j’ai peur de passer à coté de toutes ces petits moments de partage si précieux, le temps passe tellement vite…

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