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La vie en rose (ou en bleu, je ne sais plus)

Cela fait un moment qu’on en a pas parlé, depuis cet article-ci, en vrai.

J’avais décidé de ne pas soumettre Kate à un clivage « fille/garçon » hyper marqué (et surtout hyper marketing) dés sa naissance. Je partais du principe qu’elle aurait à subir suffisamment d’influence « genrée » à son entrée à l’école pour ne pas en rajouter dés la tout petite-enfance. Je n’appréciais pas (et n’apprécie d’ailleurs toujours pas) le discours autour des filles supposément « mignonnes », « sages » (je ris intérieurement en pensant à Kate) par opposition aux preux chevaliers garçons prêts à la bagarre pour afficher leur virilité précoce.

Bref nous avions donc décidé de nous épargner une agression rétinienne un total look rose papillon dés les premiers mois de vie de notre fille.

Deux ans plus tard, où en sommes-nous des bonnes résolutions « non genrées »? On fait le point!

Les 3 premières années

Sans aucune surprise, ces premières années ont été, de loin, les plus « simples » à gérer. Kate n’étant pas allée en crèche, mais chez une nounou, elle n’a en effet pas eu à subir le moindre « effet de groupe ». Nous savons qu’elle a entendu quelques remarques gentiment sexistes (au parc, très certainement), du style « les camions de pompiers, c’est pour les garçons », mais pas plus que cela. (Nb: à toutes fins utiles, je préfère préciser que je n’espionne pas la nounou ou les gamins du square d’à côté, mais les enfants commencent à tout répéter à partir du moment où ils sont en âge de parler, donc forcément…). Jusqu’ici, tout restait plutôt isolé, donc facile à contrer.

Kate a ainsi passé ses 3 premières années de vie à jouer avec ce qui lui chantait. J’ai en tête le souvenir d’une après-midi au centre commercial du coin, où j’avais décidé d’emmener la demoiselle se choisir un « petit jouet » (le mot petit a son importance). L’allée centrale était littéralement inondée de poupées roses et de licornes magiques, mais Kate, du haut de ses 24 mois, a totalement snobé les princesses scintillantes et leurs carrosses à paillettes pour foncer tout droit au rayon « garçons », débordant de camions de pompiers et de polices, toutes sirènes viriles hurlantes.

Je vous laisse deviner le jouet qu’elle a choisi (indice: c’est rouge, tonitruant, avec une grande échelle, et ce n’est pas petit du tout).

A la maison, nous ne faisons pas la guerre au rose, pas plus que nous ne la « forçons » à porter du bleu: nous lui avons acheté aussi bien des parures de lit « pompiers » (on y revient toujours) que des draps « licornes », des sweats neutres et mixtes que des robes qui tournent.

Les fringues, parlons-en d’ailleurs: il m’est arrivé de lui acheter des vêtements au rayon garçon (je me souviens de l’été qu’elle a passé un bras dans le plâtre: je ne trouvais tout simplement pas de fringues de « filles » simples à enfiler avec son plâtre énorme. Tout était bourré d’attaches, de noeuds, de machins relous à faire et à défaire, trop cintré, trop chiant. J’ai fini par aller lui choper 4 ou 5 hauts au rayon « garçons » qui s’ouvraient par les épaules, des gilets zippés oversize, et en 15mn le shopping « bras dans le plâtre » était terminé). Mon seul critère au sujet des fringues étant qu’elle ne soit jamais ridicule, ni « garçonnisée ». Kate est, et reste, une fille (et on va s’arrêter là dans le débat sur le genre avant que la Manif Pour Tous ne rapplique).

 

L’entrée à l’école

Voila, donc jusqu’ici, les choses étaient relativement simples. Depuis septembre, en revanche, les choses commencent à se corser…

Parce que Kate nous raconte beaucoup plus de propos sexistement douteux qu’avant.

« Les garçons sont courageux, et les filles non! »

« Ca c’est un jeu pour les garçons, c’est pas pour les filles! »

« Le rose c’est pour les filles, le bleu pour les garçons »

Les histoires de rose et de bleu, à la limite, je m’en fiche pas mal.

Ce qui m’emmerde (pour dire les choses clairement), c’est quand je vois Kate, qui s’apprête à grimper dans un manège, me sortir qu’elle n’est « pas assez courageuse » pour monter dedans « parce que je suis une fille ». Là, je me retiens de bondir l’écume aux lèvres, et je démonte patiemment ce discours complètement débilitant.

Je ne veux pas tomber dans un militantisme acharné: oui, il y’a du rose dans la chambre de Kate. Oui, Kate met (beaucoup) de robes. Oui, je suis la première à craquer chez Jacadi quand mon PEL me le permet je vois de jolies tenues. Parce que je ne veux pas non plus rejeter tout cliché genré sous prétexte que je suis opposée aux discours sexistes. Je ne veux pas non plus lui « voler » une partie de ses envies de petite fille, si tant est que Kate ait un jour envie de tomber dans une rêverie faite de tulle et de princes charmants ( si ça se trouve, ma fille sera un vrai garçon manqué, mais ça: je ne peux pas encore le prédire, et ce sera à elle de décider de ce qu’elle souhaite devenir). Ma fille aimera donc sans doute le rose à l’excès et les paillettes. Elle vient d’ailleurs de fêter Mardi Gras à son école déguisée en princesse, à sa demande (même si elle se sert de son sceptre comme d’une épée) (on dirait un Jedi habillé en robe longue, c’est hilarant et adorable). Et oui, surtout, je pense qu’il est tout à fait possible de concilier un peu tout ça: les clichés roses et bleus, accompagnés du bon discours pour remettre les choses à leur place quand ma fille se met à douter de ses capacités physiques ou de son courage à l’aube de ses 3 ans et demie.

Mais vous savez-quoi? Je pense aussi que mon regard de maman évolue avec le temps, et je suis très certainement moins à cheval sur certaines choses que je ne l’étais quand Kate n’était qu’un bébé (vous connaissez le dicton: « avant, j’avais des principes, maintenant… »). Je me souviens encore, lorsqu’elle était bébé, des bodys simples et blancs que je lui achetais pour éviter de mettre le doigt dans l’engrenage du rose. Aujourd’hui, si c’était à refaire, je pense que je prendrais moins la tête, pour tout vous dire. Et que j’irais faire une Razzia au rayon filles, sans me poser plus de questions que ça. Parce que je pense que c’est aussi ça, devenir parent: apprendre à se faire confiance, et lâcher du lest sur certains principes qui pouvaient nous sembler parfois absolument non négociables.

Même si je ne lâcherai jamais rien sur les discours sexistes que ma fille sera susceptible d’entendre – faut pas déconner.

(Ps: demain, c’est le début du Carême, donc je risque de ralentir quelque peu ma participation sur les réseaux sociaux et sur le blog, sans certitude sur la durée – car il s ‘agit de mon tout premier, donc ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué).

 

Cet article a 17 commentaires

  1. Coraline

    Ça me rappelle le jour où ma fille de 4 ans, devant mes efforts vains pour ouvrir un pot de confiture, m’a déclaré « c’est normal Maman, t’es pas forte, t’es une fille, on demandera à Papa ». Moi qui ne suis pas une féministe acharnée, je lui ai pourtant ce jour-là donné une grande leçon de féminisme en lui demandant qui avait conduit la camionnette pour rapporter le canapé neuf, qui avait porté (avec Papa quand même !) les cartons du déménagement, etc. etc. Et j’ai fini par vaincre le pot de confiture !!! Bon, depuis, elle a eu cette grande phrase : « Maman c’est un super héros »
    PS: bon Carême !

  2. Anna

    J’avoue que j’y ait pas mal réfléchi. Chez certaines personnes que je suis sur Instagram, j’en vois plusieurs se plaindre que leurs filles (même âge que mon fils, 2 à 4 ans) s’intéressent à tout ce qui est cliché fille, comme si ils avaient raté l’éducation de leur fille… Chez nous, on a jamais parlé de quoi que ce soit. Je considère que dès qu’on en parle, c’est qu’on met un doigt dans l’engrenage: pourquoi en parler? Une fille peut s’intéresser à ce qu’elle veut, c’est tout à fait naturel! Un garçon, pareil! Et je sais pas si c’est lié, mais mon fils me parle naturellement de la conductrice de train, du monsieur ou de la Madame qui travaille dans le chantier, bref, pour lui c’est tout naturel. Mais malheureusement, je crois que si on avait une fille, on entendrait bien plus vite des petites remarques sexistes…

    1. Urbanie

      Je suis complètement d’accord, l’essentiel est que les enfants s’amusent avec ce qui les intéressent. Je ne parle jamais de tout cela à Kate, je ne fais que « reprendre » les quelques remarques sexistes qu’elle ramène de l’école ou du parc, et c’est vraiment avant tout pour qu’elle ne perde pas confiance en elle.

      C’est une très bonne question: est-ce que les filles sont soumises plus tôt aux préjugés sexistes que les garçons? Sans doute que oui, quoique je ne sais pas si les petits garçons n’ont pas droit aussi à des « ne pleure pas, sois fort » dés le plus jeune âge.

  3. Capela16

    Alors ici PetitLoup porte du bleu, du vert, du jaune, du rouge, du rose (un peu) et je pioche volontiers dans les tenues non genrées. Par contre gros fail une fois sur des t shirts achetés au rayon fille aux motifs trop mignons : ils avaient des fronces aux manches, du coup ça le gênait et le serrait trop aux bras…
    Côté jouets on a des voitures et une poupée, une dînette et un circuit… bref il joue avec tout.
    Sa chambre est multicolore pastel ( bleu rose jaune vert saumon…). Et depuis tout petit on lui apprend à la fois qu il est fort et est capable de faire plein de choses, mais aussi qu il a le droit d être triste, de pleurer et de faire des câlins.
    Quand on a acheté la poussette j avais failli la prendre rose juste pour casser les pieds aux gens qui voyant une poussette rose demandent toujours « c est une fille? » (Non c est un hamster…), finalement j ai pris bleu pour m éviter des discussions stériles sans fin. #jesuisfaiblesurcecouplà

    1. Urbanie

      J’ai ri pour le « c’est un hamster »! 🙂
      Pour la poussette je comprends, j’ai parfois aussi cédé au rose par « facilité » (surtout quand ils sont nouveaux-nés et que, pour le coup, c’est vraiment compliqué de voir s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille – j’ai eu la flemme de devoir me répéter 15 fois par jour…).

  4. Tannabelle

    Et c’est valable dans l’autre sens aussi… Mon fils de 4 ans a les cheveux longs (en-dessous des épaules), à sa demande (pour faire comme Maman… et Papa !). On ne compte plus les remarques qu’il/qu’on entend à longueur de temps, les gens le prenant « par défaut » pour une fille. Ce qui me dérange, c’est que ça commence à l’affecter, il commence à nous dire qu’il veut se couper les cheveux parce qu’il n’aime pas qu’on le prenne pour une fille. Alors je lui explique ce n’est pas grave en soi d’être (pris pour) une fille, que ce qui peut être dérangeant, c’est de n’être pas pris pour ce qu’on est, mais que si ses cheveux longs lui plaisent, il n’a qu’à pas écouter ces remarques. Et je finis souvent en lui demandant ce qu’il a « là » (direction entre les jambes), et il me répond en pouffant « un zizi », pour conclure en lui disant que lui, il sait qui il est et que c’est le plus important.
    L’antisexisme est un combat de tous les jours !

    (Et je note au passage l’expression que tu as utilisée, bien ancrée et qui parle à tout le monde : « un garçon manqué ». Ça en dit long aussi, ça…)

    1. Urbanie

      Oui, c’est vrai que l’expression en dit long!

      Pour les cheveux longs je trouve que vous avez une approche très saine en fin de compte. Mais cela ne doit pas être évident de s’affranchir du regard des autres et d’oser s’affirmer à un si jeune âge.

  5. Madame c

    Lisa adore les pompiers et les dinosaures et ńaime pas les princesses.
    Elle préfère George à Peppa Pig.
    Adore jouer aux legos mais aussi aux poupées.
    Jusqu’a Présent (3 ans), elle n’en voulait s y bleu maintenant Elle commence à vouloir du rose

  6. Ces phrases entendues à l’ecole ont malheureusement la vie dure mais je trouve ça super que tu l’accompagnes Au travers de ton discours Dans le respect de ses choix à elle (qui sont au delà de la nature de son sexe).

  7. Maman Kawazu

    Je suis tellement d’accord avec ton article. J’ai le même problème, mais avec mon petit garçon.

    Enceinte, je ne voulais absolument pas remplir sa chambre de bleu. Pour les vêtements c’est un peu plus simple, on trouve plus de « mixte » rayon garçon que rayon fille. Par contre, je n’ai pas échappé aux remarques et j’ai été très vite confrontée aux stéréotypes…

    Le premier exemple ? Quand mon fils, a un an, a découvert une poupée chez ma petite soeur et en a voulu une. J’ai tout de suite eu le droit aux « Tu veux en faire un homosexuel ? », ou « Et puis encore, il fera la cuisine aussi ? ». Mais… Oui. Je veux qu’il fasse la cuisine et le ménage pour ne pas apprendre à être dépendant et infliger à sa future femme ou son futur mari une charge mentale de malade. Parce que oui, peu importe qui il aimera plus tard !

    J’en ai d’ailleurs écrit un article :

    https://mamankawazu.com/mon-petit-garcon-joue-a-la-poupee-mon-petit-garcon-joue-au-papa/

    Et tous les jours j’explique à mon Panda que pleurer ne fait pas de lui une fille, parce que tout le monde pleure. Que j’aime le bleu autant que le rose et qu’il peut aimer le rose lui aussi si il en a envie… Mais c’est une bataille de tous les instants !

    1. Urbanie

      Je te rejoins sur la bataille de tous les instants (et ça peut vie devenir épuisant). J’imagine que pour un petit garçon, le pression peut vraiment être très forte – ce qui me rassure, c’est que je vois autour de moi de plus en plus de petits garçons qui jouent avec une poupée, ou une mini poussette dans la rue. Je suis toujours sidérée quand j’entends ou que je lis des commentaires de personnes qui insinuent que ton gamin sera homosexuel plus tard – d’une, cela en dit long sur les stéréotypes de genre que ces personnes véhiculent (la femme bonne ménagère et sensible, l’homme bricoleur et macho, sinon: c’est qu’il y’a un « souci ») et de 2, j’ai l’impression que si leur gamin était homosexuel, ce serait un drame absolu dans leur vie (moi, ce serait plutôt que ma fille tombe gravement malade ou finisse en prison – je n’ai pas le même sens des priorités que certains, visiblement. 🙂 ) . Je vais aller lire ton article, ça m’intéresse beaucoup!

      1. Maman Kawazu

        Mais je suis tellement d’accord avec toi, il y a bien d’autres priorités ! Comme tu dis, que nos enfants soient en bonne santé… Je m’inquiéterais plus qu’il soit hétérosexuel et malheureux toute sa vie, plutôt qu’homosexuel et accompli !

        Pour un petit garçon j’ai l’impression que c’est encore plus difficile oui, parce qu’une fille qui jouera aux voitures on dira simplement d’elle « c’est une garçon manqué ». Un petit garçon qui joue avec une poupée, la plupart du temps les parents s’indigneront et lui retireront avec horreur.

        J’aimerais tellement que les mentalités évoluent à ce sujet… Parfois je me sens rassurée de lire d’autres mamans comme toi qui n’aiment pas ces stéréotypes de genre, mais parfois je lis d’autres remarques qui m’attristent profondément !

  8. Allison

    Merci beaucoup pour ton article !!! Je suis maman d’un petit garçon qui n’est pas encore à l’école, on essaye de n’avoir aucun préjugé à la maison mais les remarques sur ce qu’il peut ou ne pas faire fusent déjà (« nan les licornes c’est pour les filles », « c’est un petit garçon, c’est normal qu’il tape, il joue à la bagarre » euh non en fait ?! …). Ce sujet me préoccupe vraiment, parce que les inégalités se creusent super tôt et que j’aimerais que mon fils devienne un homme respectueux des autres et des femmes en particulier. Comme je ne sais pas trop comment m’y prendre pour lui expliquer tout ça, j’ai d’ailleurs fait il y a quelques jours des petites affiches sur ce qu’ont le droit d’aimer les garçons et les filles (https://dessinemoiunelicorne.com/2019/03/04/garcons-droit-aimer-licornes-filles-dinosaures-affiches-telecharger/). J’ai l’impression qu’on est de plus en plus nombreux.ses à penser comme ça, mais après j’entends une autre réflexion qui me met hors de moi et je me dis que le chemin est encore long… Merci beaucoup d’avoir partagé ton expérience ! 🙂

  9. Workingmutti

    Étant donné que j’attends une fille après 3 garçons, je suis en plein dedans. Hors de question de tomber dans le rose à paillettes. Déjà un bébé se fiche de ce qu’il y’a écrit sur ses fringues, l’extérieur c’est surtout une question de goût des parents. Et moi j’aime pas du tout le rose et les princesses. Je peste dans les rayons contre les pyjamas avec des petits nœuds et autres déco prise de tête qui vont gratter son petit cou plus qu’autre chose. Alors ma fille aura, entre autres, un pyjama batman, et quelques robes non roses parce que c’est plus pratique et moins collant à la peau qu’un body en été.

    Elle va grandir au milieu de 3 garçons donc je ne sais pas si ça lui donnera plus de billes pour répondre aux garçons plus tard, je l’espère. Comme toi je ne veux pas la faire tomber dans des clichés garçon. Je veux juste qu’elle puisse être ce qu’elle veut sans avoir à se conformer inconsciemment à des injonctions sexistes.

  10. Shana

    J’aime beaucoup ton blog. Un plaisir de venir flâner sur tes pages. Une belle découverte et un blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésite pas à visiter mon univers. A bientôt.

  11. Chris

    Bonjour,
    Cet article est très intéressant, merci!
    Je n ai qu un petit garçon de presque 5 ans et (bêtement ) je pensais que c’était vraiment plus dur pour eux : il me semble qu’une fille qui joue aux voitures, avec des outils, c’est limite valorisé (bah oui, elle s éloigne du sexe faible, elle est donc plus forte..*soupir*) alors que les garçons mon dieu… il y a la poussette, et les poupées, qui certes se démocratisent, mais le discours « ne pleure pas, soit fort, soit courageux, vas y grimpe, saute, tu dois pas avoir peur.. ». c’est dur… et ça vient de l école (notamment au centre) de la belle mère, d un passant dans la rue… et d un discours ambiant qui l imprègne bien malgré moi…
    Mais je ne m étais pas imaginé que les petites filles pouvaient entendre des messages comme  » tel truc n’est pas pour elle car il faut etre courageux comme un garçon  » oh mon dieu!!!
    Je ferai encore plus attention à mon discours sur ces sujets avec mon fils, car oui, il a le droit de pleurer, de ne pas être le plus fort, de porter des boucles d oreilles si ça l amuse… mais sans oublier que les filles sont aussi fortes courageuses et intelligentes que les garçons… quand il me rapporte une remarque sexiste (vive l école ) j en discute avec lui.. mais est ce suffisant?..
    Bref, merci pour cet article qui me permet de voir les choses sous l angle d’une maman d’une petite fille 🙂 (et désolée pour le pavé…)

  12. Madame Pinpon

    J’ai été la petite fille qui a joué avec des camions de pompier. Autant qu’avec des poupées d’ailleurs.
    A l’école j’étais cataloguée comme la fille pompier, celle qui savait répondre aux questions sur les camions rouges, même si je mettais des robes et jouais à des jeux « de filles » à la récré. Le « garçon manqué ». Je crois que j’aurais bien voulu être mieux intégrée dans les groupes de filles rose bonbon avec leurs jolies nattes dans les cheveux, mais ça ne se faisait pas, ça m’attristait un peu…

    25 ans après ? Je suis mariée, je l’espère bientôt maman, et… pompier, pour de vrai. Et je me sens moi-même, et carrément féminine quand j’ai une mèche de cheveux qui dépasse de mon casque, alors que tout le reste de l’uniforme comme du comportement ne laisse présager mon genre.

    D’ici quelques années, vers ses 12 ans, tu pourras si elle le souhaite inscrire Kate à l’école des Jeunes Sapeurs Pompiers, une vraie école de vie, de valeurs, qui personnellement m’a aidée à me valoriser pendant une période d’adolescence avec un manque de confiance en moi. Et surtout, qui apprend que la personne qu’on est ne se résume pas à la façon de s’habiller ou nos actions, puisque tout est identique entre sapeurs, mais c’est bien ce qu’on montre de l’intérieur qui définit ce que nous sommes, et c’est bien au delà de cette simple case à cocher : féminin ou masculin.

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