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Deuil périnatal: mes 3 petits conseils pour faire face

Donc aujourd’hui, c’est la journée internationale de sensibilisation au deuil périnatal, et si vous trainez sur les réseaux sociaux, vous risquez d’en entendre beaucoup parler.  J’ai essayé dernièrement de faire le bilan de mon « parcours » en la matière (on peut dire que je suis passée ceinture noire haut la main, hein? Oui, on peut le dire) et d’en tirer quelques enseignements. Ils valent ce qu’ils valent, mais en cette journée un peu particulière je jette ça là comme ça, un peu à la va vite et de façon très spontanée. Si je ne devais garder que 3 conseils aujourd’hui, voici ce qu’ils seraient:

1 Un pas après l’autre

Je ne sais pas pour vous, mais ces derniers temps, j’ai parfois eu tendance à vouloir à tout prix me projeter dans le futur pour avancer, à faire des plans sur la comète, à anticiper et envisager chaque scénario possible. Il y’a les projections « Dans 6 mois, ça ira mieux ». Les « dans 2 ans, j’espère être à nouveau maman ». Il y’a aussi les scénarios de protection: « Dans 15 jours, ça va être la date anniversaire de mon accouchement »; « Dans moins de 3 mois, c’est Noel ».

Je sais que je ne fais ça que par réflexe, parce que je veux aller mieux, parce que j’espère conjurer le sort en imaginant des jours meilleurs. Parce que j’ai aussi l’impression que plus je serai préparée (aux dates anniversaires un peu pénibles, notamment), mieux je m’en sortirai le moment venu.

La vérité, c’est qu’en fait  (et là, c’est très personnel) j’essaie surtout de « zapper » le plus vite possible le moment présent pour passer à l’après. Comme s’il existait une sorte de télécommande magique qui me permettrait de faire un saut dans le temps pour ne pas souffrir la maintenant tout de suite. Donc j’envisage, j’anticipe, j’imagine, j’échafaude toutes sortes de plans et d’histoires. Or, le deuil ne fonctionne pas comme ça: il faut le vivre, jour après jour, et oui, parfois on en chie sa race (si vous me pardonnez l’expression). Mais je sais que je n’avancerai pas si je n’accepte pas de suivre toutes les étapes du chemin, aussi reloues soient-elles.

 

2 Le deuil est un processus vivant

C’est quelque chose que je n’ai réellement compris qu’après avoir perdu ma première fille: le deuil n’est pas quelque chose que l’on « fait » et qui s’arrête ensuite automatiquement. Genre: « pouf, j’ai fait mon deuil, c’est bon, j’ai tout oublié ». J’ai lu quelque part qu’il ne fallait justement pas dire aux gens de « faire leur deuil » puis de passer à autre chose, même en ayant les meilleures intentions du monde, tout simplement parce que ce n’est pas possible: on ne « fait » pas son deuil à un instant T: on le fait toute notre vie.

Alors ne flippez pas (je vous vois blêmir derrière votre écran): si le deuil n’est pas quelque chose de temporellement délimité dans le temps, on vit très bien avec une fois la phase de crise aigue passée. C’est justement le but de tout ce merdier: reprendre une vie normale, en gardant son bébé ou son enfant (dans notre cas) dans un souvenir apaisé. Mais l’oublier, ou « passer à autre chose » en un claquement de doigt? Non, cela n’arrivera pas. Personnellement, ça me rassure énormément de savoir que je ne risque pas de devenir soudainement amnésique ou d’oublier mes bébés dans quelques années; je sais que mes filles seront inscrites dans notre histoire familiale, quoi qu’il arrive, et que rien ne pourra changer ça.

 

3 Prenez soin de vous

C’est le conseil le plus important que je donne aux gens, quels que soient leur histoire et leur parcours: prenez soin de vous. Chouchoutez-vous, allez au spa, au cinéma, sortez voir des amies ou, au contraire, restez sous la couette à faire des marathons Netflix en pleurant toutes les larmes de votre corps (ma préférence en ce qui me concerne, mais chacun gère ses périodes sombres comme il le peut). Soyez à l’écoute de vous, de vos émotions, de votre ressenti. De votre colère, de vos peurs, de votre amour aussi (parce que oui, vous l’aimez ce bébé, sinon vous ne seriez pas en train de me lire, n’est-ce pas?). Acceptez vos émotions, nommez-les, accueillez-les. Apprenez la bienveillance: envers vous mêmes, envers vos proches, envers la terre entière. Nourrissez-vous des énergies positives qui vous entourent. Peu importe la façon dont vous gérerez l’après, peu importe que vous choisissiez de déménager, de changer de métier, de vous teindre les cheveux en rose ou d’apprendre le mandarin oriental. Le plus important, en fait, c’est de vous écouter, de prendre confiance en vous, en ce que vous ressentez, et de faire fi des « vous en ferez d’autres », « il faut être fort », « ce n’était pas un vrai bébé » et autres petites phrases tout droit sorties d’un drôle de Bingo du deuil complètement à côté de la plaque. C’est l’avantage de vivre un deuil périnatal pour la deuxième fois en 4 anse (et de bloguer sur le sujet): plus personne n’ose venir me donner des conseils, mais je me souviens parfaitement de la première fois, de toutes des phrases que j’ai pu entendre et qui m’ont parfois fait douter de moi, de ce que je vivais, de la façon dont j’étais supposée traverser cette épreuve. Et c’est en me recentrant sur moi, et en me faisant confiance, que j’ai pu reprendre pieds.

 

Et vous d’autres conseils à me donner (je pourrais en avoir besoin aussi, il ne faut pas croire – ceinture noire, mais pas encore médaille d’or. 🙂 ).

Cet article a 25 commentaires

  1. Ce billet est très émouvant.. Je vous souhaite plein de courage & vous souhaite de jours meilleurs.! Plein de pensées à tous les paranges !

    1. Urbanie

      Merci! 🙂

  2. Mamanbackstage

    Merci Urbanie pour ce texte. Merci également pour tes conseils avisés, et notamment pour le plus important d’entre eux : il n’y a pas une seule bonne façon de faire, et il n’y a pas d’injonction magique (« arrête de pleurer maintenant », « oublie », « avance », « fais ton deuil », et autres phrases toutes faites que tout parange a entendu trop de fois). Une pensée pour vous et les vôtres, pour vos filles également, ainsi que pour tous les paranges (dont nous sommes).

  3. Anne

    Une pensée pour toi Urbanie,
    Le deuil nous accompagne toute notre vie, du moins pour moi, je n’oublierai pas, mais je ferai avec, la tristesse de la perte ne s’efface pas.
    Je pense souvent à toi, même si nous ne nous connaissons pas, tes écrits m’ont beaucoup aidée, et je t’en remercie.

    Anne

  4. Bonnemine

    Le deuil « on le fait toute notre vie ». C est exactement ça. On apprend à vivre avec. En tant que mamange on y pense un peu moins avec le temps. Mais certaines dates restent présente.
    Merci pour votre texte.

    1. Urbanie

      Merci pour votre gentil commentaire. 🙂

  5. Holala.
    Ça fait des semaines que je voudrais que quelqu’un me dise (m’écrive) cela. MERCI de tout mon coeur.
    J’ai parfois l’impression (au vu de la réaction des autres) de m’enfermer dans un deuil pathologique… Et puis te lire me rassure : je suis juste humaine.
    Ça ne fait QUE 6 mois, en fait.
    Mon dernier petit deuil n’a QUE 2 mois.
    Et oui, je m’étais convaincue que je serai bien enceinte le jour prévu de sa naissance. Mais non. En fait; non.
    Par contre, j’aimerais juste parfois croire qu’on peut se réveiller un matin et savoir respirer sans penser au fait que ce(s) bébé(s) ne respireront jamais, ne grandiront plus jamais.
    Enfin bref, je crois qu’ajd, le marathon Netflix aurait été plus approprié que le travail, les larmes aux yeux. 🙂
    Je t’envoie plein de pensées douces et légères et aussi beaucoup de force. Je ne peux pas imaginer ce que tu as vécu. Mes deuils étaient beaucoup plus tôt dans la grossesse… Alors je pense à toi, et à ces petits.

    1. Urbanie

      Plein de pensées pour toi. <3

      Ah oui, il faut du temps, beaucoup de temps, et c'est compliqué de le comprendre quand on ne l'a pas vécu. Donc je te rassure, tu es parfaitement normale et tu as le droit de prendre le temps nécessaire pour être triste et pour avancer. 🙂

  6. Aurelie

    Merci pour cet article. C’est récent pour moi (moins de 3semaines) et le « c’etait pas un vrai bebe donc Ca va  » je l’ai déjà entendu et re entendu. Je vais (essayer) d’appliquer tes conseils.

    1. Urbanie

      Aie aie aie… les gens peuvent quand même être indélicats (oserais-je dire « crétins »? Oui, j’ose 🙂 ). 3 semaines, c’est encore beaucoup trop tôt pour avoir digéré quoi que ce soit, il faut du temps pour aller mieux. Je ne peux que te conseiller de prendre soin de toi et d’essayer de ne plus écouter les remarques de ce type (je sais que c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire).

  7. Lumière

    Merci.
    Cela vient de faire 7 ans que j’ai donné naissance à une enfant « née sans vie » à 4 mois de grossesse, je ne m’en remets toujours pas. Séparée du père 7 mois après.

    Je n’ai aucun soutien autour de moi, depuis le début, c’est un sujet tabou. Avec le temps j’arrive à gérer un peu mieux mes émotion, mais j’ai encore beaucoup de bas, comme des journées comme aujourd’hui.

    4 mois de grossesse ça reste très abstrait pour la famille, j’ai eu ma grossesse été 2011, il faisait très chaud et j’étais très fatiguée… j’ai l’impression qu’en fait, pour ma mère, c’était sortir d’une maladie tout ça. Comme si ma grossesse difficile à cause de la chaleur, était une maladie ! C’est dur à vivre et à garder pour soi. Ayant été moi-même séparée de ma mère à ma naissance, je pensais qu’elle me comprendrait un peu mieux. Parce que bon, la pudeur et le « sujet tabou » ont bons dos quand-même !

    Je n’ai pas eu d’autre enfant depuis et je suis célibataire.

    1. Urbanie

      C’est normal d’avoir encore des journées « sans » quand on a jamais été entendue… et puis même 4 ans après, c’est normal d’être encore triste tout court. Quand je me sens trop seule, je n’hésite pas à aller sur des forums (ceux des associations sont très bien, parce que modérés) pour vider mon sac. Plein de pensées pour toi. <3

  8. Lulu

    Très bien écrit et résumé ! Je trouve que je dépense beaucoup d’énergie à faire entendre que le deuil est pour toute la vie, qu’on n’est plus exactement les mêmes, que j’attends mon 2e enfant et non pas mon 1er même si celui-ci n’est plus là. Mais je trouve difficile de ne rien répondre ou de ne plus chercher à expliquer les choses lors des réflexions (« mais tu le savais qu’il était malade », « vous en ferez d’autres », « passe à autre chose »). J’ai du mal à laisser les gens penser qu’ils ont raison et qu’ils savent, j’ai envie de faire exister mon fils et pas de laisser le tabou ou le déni prendre la place. Même après 2 ans, je n’ai pas changé sur ce point. Tu parviens à laisser dire, à ne rien répondre ? As-tu trouvé des façons d’avoir la paix avec tout ça ? Plein de pensées pour toi et ta famille

    1. Urbanie

      Ah, c’est la grande question… ça dépend à qui je parle en fait. S’il s’agit de collègues ou de personnes dont je ne suis pas proche, je laisse couler. S’il s’agit d’amis ou de parents, j’explique avec bienveillance mais parfois fermeté ce que je ressens si la personne en face essaie de nier ce que je lui dis (« mais non, mais tu prends les choses trop à coeur »). Après, j’avoue que cela dépend énormément de mon degré de proximité avec mon interlocuteur, je sais aussi qu’il y’a des personnes qui n’arriveront pas à entendre ce que j’ai sur le coeur. Et puis selon mon humeur du moment, je vais aussi avoir une réaction parfois complètement différente… je crois qu’il n’ya pas de bonne réponse face à une question ou une remarque déplacée, il y’a celle qu’on a envie de donner à un instant T, voila tout.

  9. Claire

    Urbanie, je t’ai découverte lors de la perte de mon bébé en février dernier et te suivre au fil de tes billets est un soutien précieux, vraiment. Encore plus depuis cette nouvelle grossesse surprise, 2 mois 1/2 après la perte de notre bébé. Cette sensation de yoyo émotionnel au milieu des hormones me rend parfois perplexe et désemparée. Mais au milieu de tout ça, je ne garde que tes conseils avisés qui m’aident, vraiment ! Les films netflix et toujours garder en tête que ça ira mieux demain ou après demain ou le jour d’après. A la place du milka, j’ai l’option pizza J’ai aussi mon petit bonus pyjama toute la journée voire 2 jours d’affilés, en mode « fille perdue, cheveux gras », et après avoir bien buggé, hop hop hop : une bonne douche, un shampoing et pleins de soins, et cette sensation de bien être me régénère ! Bref, un jour après l’autre, les sourires reviennent, toujours.
    Une amie m’a dit : la vie n’est ni bonne ni mauvaise, elle est, c’est tout. Cette phrase toute simple me reste en tête et m’apaise.
    A tous les parents orphelins, restez dans la bienveillance et la douceur. La douleur ne disparait pas mais s’apaise avec le temps, c’est vrai. Bien à vous tous.

    1. Urbanie

      Merci pour ton commentaire plein de bon sens. 🙂
      Et bon courage pour cette nouvelle grossesse, je sais aussi à quel point elle peut être angoissante. J’avais des angoisses assez vertigineuses quand j’étais enceinte de Kate… et c’est sur que les hormones n’aident pas! Bon courage à toi, et vive Netflix! 🙂

  10. Audrey

    Je suis la maman d’un petit Ezio, ne sans vie le 13 Juin. Il est présent dans chacun de nos pas. J’ai adoré le sentir bouger mettre la main de mon homme pour que lui aussi le sente bouger. Je lui avait imaginé 1001 vies, mais après 25 semaines de grossesse notre ange s’est envolé. Jamais je n’oublirais cette journée. Merci pour ces mots qui m’appaisent.

  11. claire

    Merci pour ce nouvel article, dans lequel je me retrouve tant (comme dans tous tes articles sur ce sujet)… Pareil après ma 2e IMG, l’avantage c’est que j’ai moins eu de remarques « à côté de la plaque » (pour être polie).
    Je cherche si j’aurais un autre « conseil » sur ce sujet mais pour l’instant je n’ai pas trouvé. Dans prendre soin de vous, je pourrais rajouter s’entourer de personnes qui nous font du bien. Depuis j’ai vécu des « plus petits drames », des FC avant/vers 3 mois, et je ne me suis pas fatiguée à essayer d’expliquer à ceux/celles qui ne comprendront jamais, j’ai été directement voir ceux/celles qui savent. Qui savent ce que c’est, qui savent être là, qui savent en parler et écouter.
    Courage à toi pour tous les jours « sans » et encore merci d’en parler aussi librement. (moi aussi un jour… j’espère)

  12. Verdier salarnier

    merci pour ces mots si justes et plein d’amour
    les larmes coulents, j’ai une pensée particulières pour vous et vos deux bébés et pour mon fils des étoiles
    j’ajouterai : prendre soin de ceux qui nous sont chers, profiter de chaque instant, mettre de la poésie dans sa vie, et se créer de nouveaux souvenirs et etre fort de ce qu’ils nous ont apportés
    merci de contribuer à briser le tabou et le silence autour de nos enfants partis trop tot

  13. Guret

    Merci Urbanie…
    Des conseils simples qui me sont trop familiers… 2 bebes anges et toujours pas réponse, c’est insupportable. Je me dis que ma chance c’est ma première fille et qu’elle tient peut être du miracle. Alors je la contemple tous les jours. J’ai l’impression qu’aujourdhui mon corps souffre plus que mon âme (dont j’ai peut être plus pris soin)… le dos, le bassin, mon corps est sinistr(é) alors je vais prendre soin de lui.

    Je pense bien à toutes ces femmes qui lisent tes lignes et partagent cette expérience très singulière d’etre Maman.

    A nos etoiles

  14. Virginia

    Cette date pour moi sera le 31/12, il y a 3 semaines que mon Samuel est né sans vie. 33 semaines de grossesse poche des eaux percée mais une putain d’infection nommé Escherichia Coli est entré et me l’à enlevé. Il était si beau si parfait 2kg255. Tout les jours les douleurs de cette césarienne me rappelle cette double souffrance. J’avais promis à mon petit garçon de 16 mois qu’il allait avoir un petit frère, un meilleur ami pour la vie.
    Merci pour ce blog , pour tous ces messages pour tes mots Urbani. Je me reconnais dans chacune de tes phrases.

  15. Clémence

    Merci Urbanie pour tes précieux conseils et témoignages, j’ai accouchée il y a 15 jours seulement, jour pour jour, c’est tellement difficile, tellement de chagrin, tellement de mélancolie, tellement de larmes et de désespoirs …
    Je cherche obstinement des témoignages, des associations de par’ange, j’étouffe dans ce chagrin immense, mon enfant me manque tellement … Je me demande comment est il possible de survivre à la perte de son enfant? Je cherche des réponses qui puisse m’apaiser … Peut être un peu … Je suis totalement démuni…

    1. Urbanie

      Bonjour Clémence,

      Je suis sincèrement désolée de ce qui vous arrive, à toi et à ta famille…
      Si tu ressens le besoin d’échanger, je te conseille le forum de l’association Petite Emilie. http://www.petiteemilie.org/forum/index.php
      Je suis modératrice bénévole sur le forum, tu y trouveras beaucoup de bienveillance et de témoignages d’autres parents endeuillés.
      Je pense bien à toi, <3
      Urbanie

  16. Diane

    Je viens de découvrir ce blog et y trouve beaucoup d’inspiration, notamment dans ces 3 conseils qui me parlent bien. J’ai subi une IMG à 8 mois de grossesse il y a 7 semaines (le 15 octobre…), c’est donc encore frais. Je pensais aller « mieux » il y a quelques jours car je ne pleurais plus autant et dormais mieux, mais le désespoir n’est jamais loin surtout quand des événements comme les naissances chez les amis ou les fêtes qui approchent le réveillent. Le ‘prendre soin de soi’ est en effet primordial, pour ma part je prends le congé de maternité comme une opportunité unique dans la vie de prendre ces 3 mois rien que moi, comme un cadeau que m’a fait mon bébé, en faisant au moins une activité par jour qui est bénéfique pour mon physique et/ou mon mental.
    Merci pour ce blog, j’ai hâte de lire le reste!

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