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Bouillon-cube (en vrac et dans le désordre)

Je reviens vous donner quelques nouvelles de la vie courante, sans logique ni thématique évidente (quoique).

Tout d’abord merci pour vos réactions bienveillantes suite à cet article, et merci d’avoir su partager vos opinions sans attaques, sans dénigrement, et surtout sans condescendance. J’ai beaucoup de chance de vous avoir comme lectrices, je le mesure pleinement, sachez-le !

Pour revenir aux sujets usuels de ce blog, eh bien la rentrée suit son cours sans trop de surprises, avec son lot de cafés/métro/dodo. Notre très chère Kate nous en fait voir de toutes les couleurs, la rentrée ayant sensiblement aggravé son « terrible two » (qui a désormais muté en « terrible three ») (mes copines mamans me soufflent dans l’oreillette que ce n’est rien à côté du « Fucking Four »). Je ne suis pas complètement sure que traduire en anglais les charmantes phases de mue de nos rejetons adorés va nous rendre le truc plus digeste, mais j’imagine que cela sonne toujours mieux que de traduire au pied de la lettre. Vous noterez malgré tout le génie marketing de la chose : on passe de la « terrible » crise des deux ans à la « putain » de crise des 4 ans. Je vous laisse imaginer ce que nous vivons avec ses 3 ans : une sorte de mutation désormais quasi amorcée en Gremlin affamé de chocolat et de dessins animés, mais qui n’augure encore en rien ce que nous allons subir dans les 12 prochains mois. J’ai personnellement renommé tout ceci la crise du « serre-les-dents, v’la les 3 ans ». Ce qui résume assez bien ce qu’on vit à la maison, mais ne spoilons pas plus, un article arrive sur DMT : vos dévouées chroniqueuses au bord de la crise de nerfs se sont réunies pour partager leurs expériences, et vous donner quelques conseils – si tant est qu’on en ait, tant l’ennemi est fourbe.

Ce qui m’amène à la suite de cet article .

L’autre soir, après une journée quelque peu étouffante, je décide dans un élan de confiance totalement irrationnel de laisser ma chère Kate seule devant son dessin animé, le temps de prendre une douche bien méritée. Un enfant de 3 ans, ça sait rester seul et tranquille devant la télé, non ? (un reste de vapeurs du métro qui me sera monté au cerveau, sans aucun doute).  J’ai lancé le diner (fait maison, avec des légumes dedans s’il vous plait), mademoiselle est totalement absorbée par les aventures de sa Pat patrouille adorée, Jean-Mi ne rentre pas avant 20h30, j’ai mérité cette douche.

Donc je vais dans la salle de bains, je vous épargne les détails, mais BIEN ÉVIDEMMENT, Kate se met à hurler au bout d’environ 38 secondes. Je sors en catastrophe, et je la retrouve devant la salle de bain, des miettes assez étranges parsemant sa robe, en larmes. « CA PIIIIIIIIIIIQUE » qu’elle me dit, en me montrant sa bouche. Stress et panique : je file dans le salon, je zieute tout ce qui pourrait être toxique : les piles de la télé (toujours dans la télécommande), un médicament ou produit chimique égaré quelque part, dans un moment d’inattention. Rien, tout est verrouillé ou soigneusement rangé en hauteur. Kate hurle, ne se calme pas, me montre sa bouche avec insistance et s’agrippe à mes bras.

Je câline, un peu intriguée, et j’essaie de lui poser des questions, entre deux hurlements : « tu as mangé quelque chose ? »

« OUIIIIIIIIIIIII » (pleurs)

« Qu’est-ce que tu as mangé ? Tu te souviens ? »

« UN GATEAAAAUUUUUUUUUU » (cris).

« Et ça te fait mal ? »

« OUIIIIIIIIIIII » (hurlements)

Je mate le cartable resté sur le canapé, dans lequel je glisse tous les matins une petite madeleine. Et si c’était ça ? Et si elle avait récupéré un bout de madeleine de son gouter et s’était, je sais pas, mordu la langue ?

Kate a l’air d’aller bien, je décide d’aller lui donner un petit peu d’eau dans la cuisine pour faire passer le bobo mystère. Et c’est là que je le vois, posé sur le plan de travail, près de la casserole qui chauffe doucement.

Un bouillon cube. A moitié mangé.

Kate hurlant, j’ai du réprimer un fou rire monumental (histoire de ne pas alourdir mon karma de « bad mom » en puissance) et, quelques gorgées d’eau et un carré de chocolat « pour faire passer le gout qui pique » plus tard, la crise était passée.

J’ai cependant tout à fait conscience de ma chance et de mon erreur: la prochaine fois, la douche attendra le retour de Jean-Mi, quitte à ce que quelques mouches se prennent d’amitié pour moi.

Bref, ça me servira de leçon.

Restez connecté(e)s, la prochaine fois, on fait le bilan de 15 kilos perdus (eh oui).

Cet article a 4 commentaires

  1. CéciliAcidulée

    Avec une pareille expérience, elle n’est pas prête de recommencer ! lol Et pour le Terrible Three, je fais plus que compatir… Ma fille nous en fait voir de toutes les couleurs (moi je l’ai rebaptisée Pol Pot !)

    1. Urbanie

      Ah je te confirme: chaque fois qu’elle voit un bouillon cube maintenant, elle me dit « berk, ça c’est pas bon ». Elle a retenu la leçon!

  2. Viviane

    Ma foi moi j’ai mangé un cube de wasabi en pensant que c’était du guacamole… Voilà qui explique qu’aujourd’hui encore je ne mange japonais qu’avec la plus grande méfiance.
    Ps j’avais 40 ans… ^^

    1. Urbanie

      Hahahaha, merci, tu m’as fait bien rire! 🙂

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