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J’ai testé pour toi: trouver une nounou à Paris (*perles inside*)

Je vous en ai parlé dans mon dernier billet, nous venons de passer quelques semaines à tenter de trouver une baby sitter pour garder notre fille dés la rentrée de septembre.

Cette fois-ci, les choses se sont corsées pour nous puisque nous ne cherchions pas à plein temps, mais en périscolaire. C’est à dire en garde après l’école.

Or, et c’est plutôt logique: la chose intéresse vachement moins les nounous, puisque moyennement rémunérateur.

J’ai d’abord essayé de trouver une co-famille: je n’y suis pas arrivée, la majorité des familles n’ayant pas besoin de partager une garde avec une enfant uniquement pour l’école. Souvent, ces familles ont déjà leur nounou, et voila.

Je me suis donc inscrite sur un site qui propose de mettre en relation nounous et familles: ce fut un échec total. Pas à cause du nombre de candidatures (nous avons du en recevoir une soixantaine) (!!!), mais plutôt parce que les candidatures elles-mêmes ne nous encourageaient pas à poursuivre les entretiens, ni même à contacter qui que ce soit. Mais bon, avant de passer aux perles, faut quand même que je vous raconte.

 

La nounou de l’horreur

Nous recevons une première candidature: la dame dit avoir de l’expérience, elle habite pas loin, sur le papier, ça a l’air parfait: on lui propose un entretien. Sur la photo, je lui trouve un air un peu négligé, mais je ne m’en formalise pas: une photo, ça ne veut pas dire grand chose, surtout quand on est pas un salarié rompu à l’exercice des CV immaculés et des photos de profil LinkedIn « pro mais pas guindée mais pas décontracté mais qui donne envie de te connaitre ». Toi même tu sais.

La nana arrive, et dés la poignée de main, je me rends compte de mon erreur: la photo était réalisée sans trucage. La nana est crade. Dégueulasse. Les cheveux sont huileux, la peau, n’en parlons pas, mais le pire, oui le PIRE, c’est qu’elle s’est quand même maquillée. Le rouge à lèvres a filé sur les dents, j’ai un mal de chien à me concentrer quand je lui parle.

Mais on est pas la pour faire un défilé de mode, je décide de lui laisser sa chance. Au bout de 2 minutes, Jean-Mi profite d’une diversion pour filer dans la chambre de Kate (« Elle a envie de faire un puzzle, hein ma chérie, tu as envie de faire un puzzle?). Et m’abandonne lâchement à mon entretien. Je tente le truc vaille que vaille, au bout de 5 minutes, je sais déjà où j’en suis: en plus d’avoir une hygiène plus que douteuse, la dame est raciste (« non mais vous savez, les nounous blacks… »), un peu trop sure d’elle, et n’hésite pas à critiquer ce que je lui raconte au sujet de Kate (« vous lui donnez des petits pots« ?) (Ouais, meuf, et si ça t’embête pas tu vas la fermer et aller te laver les cheveux à la place, hein). Je pense que je n’ai jamais été autant soulagée qu’une personne parte de chez moi. J’ai soigneusement pris la tasse dans laquelle elle venait de boire son café pour la mettre à désinfecter au lave vaisselle. Je sais, je suis faible, mais j’ai un gros problème avec les gens qui ont eux mêmes un problème avec l’hygiène personnelle.

Encore aujourd’hui, on parle d’elle comme de « la nounou de l’horreur ».

 

La retraitée

Elle est affable, elle a l’air très gentille. C’est une ancienne fonctionnaire à la retraite, elle est étrangère, mais tout est en règle. Mais elle a l’air fatiguée. Vraiment fatiguée. Et moi, je vois Kate courir partout, tout le temps. Ma petite pile électrique va s’ennuyer avec une dame qui n’a plus l’énergie de courir partout. La dame l’aura senti aussi, elle nous enverra un mail poli quelques jours plus tard pour décliner l’offre d’emploi. Sage décision.

 

L’embrouille

Elle est jeune, elle a l’air parfaite. Sur le site, c’est écrit qu’elle est française, qu’elle adore les films d’animation, qu’elle a gardé son âme d’enfant. Elle a déjà signé des contrats, elle a des références. On la rencontre, le courant passe tout de suite. Elle habite vraiment loin, mais ce n’est grave, hein?

On valide sa candidature, on la rappelle pour rédiger le contrat. Et la, on comprend: elle n’est pas française (on s’en fiche, mais elle a menti, non?), elle ne sait pas ce qu’est une assurance de responsabilité civile, d’ailleurs quand on lui parle du contrat, on sent qu’elle n’en a jamais signé de sa vie. Ce n’est pas grave, mais arrive le moment où elle nous parle de sa soeur, qu’elle aimerait faire figurer sur le contrat de travail aussi, parce qu’elle est nounou aussi. Ca fait trop: trop d’incertitudes, trop de choses qui ne sont pas dites. Jean-Mi me dit non, je réfléchis, je ne sais plus. Je finis par dire non aussi: on cherche quelqu’un pour nous soulager, pas pour nous compliquer l’existence.

La perle

Et puis parfois, il y’a une perle sous nos yeux. Notre femme de ménage adore Kate. Kate adore notre femme de ménage. J’en parle avec l’agence qui l’emploie, ils sont d’accord pour compléter son contrat, mais veulent lui en parler d’abord. Pour la former, aucun problème, elle fait déjà de la garde d’enfant. Pas d’urgence. Et puis notre femme de ménage finit par apprendre par hasard qu’on cherche quelqu’un pour garder Kate: elle est ravie, elle postule, elle veut que ce soit elle. Grosse surprise quand elle apprend que j’en avais déjà discuté avec son agence. On a beaucoup cherché, mais en fait, c’était tellement simple. L’agence nous a appelés cette semaine pour confirmer le deal. Fin des recherches au bout de 2 mois (!!!).

 

Les perles

Je ne peux pas vous quitter sans vous parler des perles, de ces perles, qui ont animé mon compte perso Facebook ces dernières semaines. Je vous laisse avec, c’est cadeau (60 candidatures, vous vous rappelez?):

 

Celle qui avait la flemme de faire une lettre de motivation:

 

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Celle qui voulait qu’on s’amuse:

 

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Celle qui n’avait pas la touche espace sur son clavier:

 

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Celui qui nous a bien fait flipper (la ponctuation, c’est important, même en anglais):

 

 

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Celle qui en faisait un peu trop pour être crédible:

 

 

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Celle qui te plantera aussi à la première occasion:


 

 

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Celui qui dit qu’il voit pas le rapport:


 

 

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Celle qui était très très croyante:

 

Je sais bien que rédiger des lettres de motivation est extrêmement compliqué quand on maitrise mal la langue ou qu’on a pas l’habitude. Je me moque, mais je garde en tête que ces personnes, souvent, ne savent pas s’y prendre autrement. C’est la grande difficulté en tant qu’employeur, d’ailleurs: une excellente orthographe ne présage pas des qualité de la personne en tant que nounou. Les deux nounous de Kate ne savaient pas toujours très bien écrire, mais elles étaient formidables. L’exercice est donc fondamentalement ingrat (et injuste) pour les deux parties.

Bref, on a enfin trouvé une nounou.

Et on déménage ce weekend, faudra que je vous raconte aussi, à l’occasion (ps: raison pour laquelle l’article est pas forcément hyper bien mis en page, mais bon, on est sur un blog du dimanche, j’en appelle à votre bienveillante compréhension). 🙂

Cet article a 17 commentaires

  1. Cécile

    Quand je cherchais la nounou de mon Loupiot j’ai rencontré une voisine, agréée … Qui m’a dit  » j’ai un p’tit noir pis un normal » … C’est ma seule perle de recherche mais je la trouve déjà de haut niveau ! Bon courage pour le déménagement et ce que cela engendre !

    1. Urbanie

      Ah oui, c’est même du très très haut niveau!

  2. Ahahah mais tu m’as tuée avec ton ingénieure aéronautique ! Merci pour ce moment, vraiment merci 🙂

    1. Urbanie

      De rien! 😉

  3. Julia

    Haha, j’ai ri 😉 !

  4. Aurelie

    Nous aussi, on a eu notre « nounou de l’horreur  » sauf qu’on l’a rencontré à son domicile et que j’étais enceinte … Et oui, le domicile était en adéquation avec le personnage !

    1. Urbanie

      Hahahaha, je n’ose même pas imaginer!

  5. Virg

    Alors nous on cherchait une nounou qui acceptait les horaires flexibles, pas facile à trouver mais on a finalement réussi. Ma perle va dans l’autre sens car j’en ai eu une au téléphone qui m’a carrément expliqué que j’étais une mauvaise mère à cause de mes horaires, que ça nuit au développement de l’enfant, etc. Heu … merci de me faire culpabiliser mais tout le monde n’est pas à 35h ou ne travaille pas à 5 min de son domicile … bref c’est vraie vie ici, on n’est pas chez les bisounours. En fin de grossesse, avec les hormones, des problèmes de tension surveillés de très près … je te laisse imaginer comme j’ai apprécié

    1. Urbanie

      Oh la la, mais tu trouves quand même des nounous qui ne se rendent pas compte de ce qu’elles disent… je suis effarée!

  6. Cricri2j

    J ai adore la maîtrise en aviation!

    Contente que tu aies trouvé une nounou qui a l air top!

  7. Lunaly

    Oh purée tu as eu des sacrés cassos pour les nounous. En cherchant pour les deux fois celle qui garderait mon fils j’ai pas eu autant de personnes space que vous hormis deux qui me proposait de garder le petit que quelques heures vu qu’elles sont étudiantes mais qui ont très mal lu mon annonce vu que je précisait bien que c’était du matin 7h45 à 18h00 et ça jusqu’à juillet 2019!. Ben faut croire que j’écris dans une langue non identifié . Quoiqu’il en soit tu m’as bien fait rire avec tes exemples (L’ingénieur c’est tout simplement WTF). Tant mieux si avez trouvé votre perle rare pour Kate, une épine en moins ^^. Bon emménagement

    1. Urbanie

      On a aussi reçu des candidatures de femmes qui n’avaient pas lu le message. En fait elles postulent à tout au cas où, et ensuite elles font le tri. 🙂

      1. Lunaly

        En effet tu as raison, comme dit l’adage « Qui ne tente rien n’a rien » et ces personnes tente au cas où. Sinon tu as raison, il y a des assistantes maternelles qui font aussi leur sélection des familles et enfants qu’elles garderont mais bon ça dépend du lieu de résidence.

  8. cousu dodu

    Ah ah ! Moi j’ai eu un entretien avec « la nounou de l’angoisse » dans sa salle à manger. Femme pas lavée qui pue la transpi, maison coordonnée avec la femme. Elle commence à m’expliquer qu’il n’y a pas d’espace réservé aux enfants qu’elle garde; ils jouent dans la chambre de ses propres gosses « qui sont souvent très jaloux ». Je lève les yeux (au ciel, de désespoir). Déco du mur juste derrière elle : un fusil. A portée d’enfant. Aaaaaaaaarghl !

    1. Urbanie

      Hahahaha, tu m’as fait rire avec le coup du fusil! Quelle angoisse, quand on y pense (espérons qu’il n’était pas chargé?)

  9. Madame Bobette

    Que de belles perles!! C’est vrai qu’on en voit passer parfois, surtout quand on cherche via internet!!
    Mais c’est super que vous ayez trouvé la perle pour Kate et encore mieux, une perle qu’elle connait et vous aussi! De quoi partir sur des super bases et toute la confiance qu’il faut!

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