Dans le cadre de mon rééquilibrage alimentaire, j’ai également décidé de me remettre à une pratique sportive assidue. Comme je sors d’un accouchement, tout ne m’est pas encore autorisé, j’ai donc décidé de pousser la porte d’un petit studio de yoga situé en face de chez moi et qui jusqu’ici me fichait plus la trouille qu’autre chose. Ce n’est pourtant ni l’envie, ni la curiosité qui me manquaient…
Mais forte d’une nouvelle motivation, j’ai décidé de braver ma timidité et ma trouille du ridicule, et de tester.
J’ai démarré la pratique il y’a de cela un peu moins de 2 mois, je suis donc encore une grande débutante. Néanmoins, je me dis que le fait d’avoir encore un regard « frais » sur le sujet serait justement utile pour faire un article à destination de celles qui, comme moi, hésitent grandement avant de s’y mettre. On va donc faire le tour de quelques préjugés, et je vais en profiter pour glisser quelques conseils ici et la.
Avant toute chose, si vous voulez lire un article très complet sur le sujet, je vous invite à cliquer ici: c’est ce billet de blog qui m’avait convaincue il y’a quelques semaines, et il est plein de bons conseils. De façon générale, le site de Lili Barbery est une petite mine d’or pour celles qui sont à la recherche de conseils sur le bien/ mieux-être (je me suis noté plusieurs adresses ou noms que j’espère pouvoir tester un jour), le ton est toujours bienveillant et, surtout, les articles sont hyper complets (vous connaissez ma défiance pour les influenceuses qui passent leur temps à faire de la publicité à moitié déguisée ou qui ne font « que »poster de belles photos… rien de tout cela ici, les textes sont toujours très bien rédigés, et je ne suis encore jamais tombée sur le moindre billet sponsorisé-mais-chut). Bref, ce site est un peu devenu une de mes lectures de référence lorsque je suis à la recherche de conseils ou d’idées pour découvrir de nouveaux chemins afin de continuer ma route sur le mieux-être.
« Le yoga, c’est facile »
Le plus gros préjugé que je pouvais avoir en ce qui concerne la pratique du yoga. Sans m’imaginer que ce serait archi simple, je pensais néanmoins que le yoga consistait surtout à rester assise en tailleur pendant 45mn en faisant des « ommmmm » (je vois les yogis ricaner derrière leur écran – marrez-vous donc!).
Et bien PAS DU TOUT mes petits amis. Pour ma première séance, j’avais choisi le hata yoga, le yoga « classique » par excellence. Ma prof nous l’a expliqué d’entrée de jeu: le hata yoga, c’est difficile. J’en ai bavé pendant 1h30, et j’ai eu des courbatures pendant 5 jours. 5 JOURS. Alors il faut préciser que cette première professeur était particulièrement exigeante, certes. N’empêche, cette séance a complètement transformé ma façon de voir le yoga. Oui, il s’agit d’un sport « doux » dans le sens où vous ne courrez pas dans tous les sens après une balle, où vous ne suez pas en groupe au rythme d’une musique électronique assourdissante, et où personne n’est en compétition avec personne (si ce n’est avec soi même, et encore).
EN REVANCHE le hata yoga est un yoga très physique et assez intense: les postures ne sont pas simples, ni en terme de souplesse, ni en terme de force. Il faut savoir les tenir, parfois pendant plusieurs minutes, et si certaines torsions ont l’air inoffensives vues de l’extérieur, méfiez-vous: il est facile de se blesser si on écoute pas assez son corps. Cela fait 2 mois que je le pratique, à raison de 3 séances par semaines, et ma prof vient à peine de me féliciter pour les premiers efforts fournis… Il faut dire que je partais de très, très, très loin, après 3 grossesses en 4 ans. Je ne suis plus musclée nulle part et, si j’ai toujours été relativement souple, je n’ai pour autant jamais pratiqué réellement de sport de façon assidue. On peut dire que le yoga a eu l’effet d’une petite bombe dans ma vie.
Il existe bien entendu de nombreuses variantes de yoga: si vous voulez vous relaxer, vous préfèrerez sans doute pratiquer le Yin yoga ou le yoga nidra. Renseignez-vous avant de réserver votre première leçon, n’hésitez pas à envoyer un mail au studio de yoga qui vous intéresse pour demander conseils en précisant votre niveau (ou votre absence de niveau) et suivez scrupuleusement les conseils de votre prof (un bon prof doit de toutes façons savoir corriger votre posture). J’ai aussi envie de vous conseiller de fuir les séances à 12000 personnes dans la même pièce, du moins, si vous débutez complètement: parce que les postures ne sont jamais simples à réaliser, et on a vite fait de les faire complètement de travers (combien de fois ma prof est-elle venue rectifier une position que je pensais plutôt bien maitriser….). Or, pour que le prof puisse venir s’occuper de vous, encore faut-il que le cours ne compte pas un nombre trop important de participants…
Je vais dans une salle où nous ne sommes jamais plus de 8, ce qui me convient tout à fait. Mais c’est un petit studio, perdu dans le 15ème arrondissement. Je sais que beaucoup de studios proposent des cours collectifs avec un grand nombre de participants, renseignez-vous aussi à ce sujet.
« Le yoga, ça rend zen »
Je ne sais pas très bien si le yoga peut réellement faire de miracles, j’ai entendu tellement de personnes me dire que cela avait changé leur vie que j’imagine que ma pratique de grande débutante ne m’a pas encore amenée à ce point la. Mais il est vrai que je suis très vite devenue accro, en raison du bien être assez incroyable dans lequel une séance peut me plonger. Moi qui ne sait littéralement pas m’arrêter de cogiter, moi qui ait parfois des troubles de l’endormissement… il suffit d’une séance pour que je dorme comme un bébé. Ce qui peut avoir des effets un peu pervers: j’ai appris à me méfier des séances du matin, je sais qu’il existe un risque réel pour que l’état de plénitude que je vais expérimenter pendant le cours dure toute la journée. Alors oui, c’est chouette de planer: mais s’occuper d’une petite fille de 2 ans et demi et aller au boulot en se sentant prise dans un étau de coton, ça reste quand même plutôt moyen. Reposant, mais limite niveau capacité de concentration. Bref, trop de zen peut me flinguer une journée assez rapidement, en fin de compte, et j’essaie de réserver mes séances le weekend lorsque Jean-Mi est la, ou le soir vers 20h30.
Les gens qui pratiquent le yoga sont tous de gentils illuminés
Non, mille fois non. Il faut savoir un truc: j’avais énormément de préjugés sur le yoga parce que j’avais connu des personnes assez toxiques qui le pratiquaient pourtant à haute dose. Sans être malveillantes, certaines étaient juste hyper individualistes, on en frôlait l’égoïsme pur et dur. D’autres étaient carrément malsaines. Du coup, j’avais tendance à associer le yoga avec ça: une pratique de gens complètement perdus qui tirent le reste du monde vers le bas dans leur tentative de ne pas complètement sombrer. Ca refroidit, n’est-ce pas?
J’imagine qu’il en va du yoga comme de n’importe quelle autre pratique orientée « bien-être »: elles attirent les personnes en perdition qui ne parviennent pas toujours à devenir bienveillantes, malgré tous leurs efforts. De la même façon, j’ai connu de très près deux psy (un psychiatre, une psychologue) et, sans entrer dans les détails, il s’agit tout simplement des personnes les plus toxiques et sournoises que j’ai pu rencontrer dans ma vie. Vous trouverez des faux gourous, des pervers et des personnes toxiques dans chaque discipline qui tend à conduire vers l’épanouissement personnel et le mieux être. Est-ce que ces personnes arrivent sur ce chemin parce qu’elles ont réellement voulu, à un moment donné de leur vie, aller mieux, ou sont-elles tout simplement attirées par une prise de pouvoir auprès de personnes en situation de grande fragilité… mystère. Mais le risque est bien réel, ce qui m’amène donc au point suivant…
Choisissez votre prof autant que votre style de yoga
J’ai testé le Hata yoga, le Yin yoga, et le Yin/ Yang yoga avec plusieurs professeurs. Je sais que je ne travaille absolument pas certains cours de la même manière selon la personne qui dirige la classe. J’ai trouvé une professeur qui allie bienveillance et exigence, d’autres préfèreront sans doute quelqu’un qui sera plus strict encore, d’autres auront besoin d’aller à leur propre rythme avec un encadrement extrêmement doux… le plus important, c’est de trouver un enseignant avec qui vous sentez que vous allez réussir à « bien » travailler la séance, aussi bien physiquement que mentalement. Parce qu’il faut savoir aussi et avant tout lâcher prise, et cet exercice est loin d’être aussi simple qu’il n’y parait quand on est pas du tout habitué à ça. Lili Barberry parle d’ « écouter sa petite voix intérieure », et je suis totalement en phase avec elle. Ne suivez pas un cours avec un professeur que vous ne sentez pas.
Personnellement, je suis très frustrée lorsque le professeur ne corrige pas assez les postures, j’ai l’impression d’avoir perdu ma séance et je ressors du cours presque en colère. Je me suis rendu compte que, malgré mon très faible niveau, il me tenait vraiment à coeur d’apprendre à travailler de façon sérieuse les postures. Je vais donc plutôt m’orienter vers un cours où je sais que le professeur veillera au grain (si je puis dire). En revanche, je n’ai pas encore osé tester certaines classes réputées pour le haut niveau d’exigence de leur professeur… je me laisse encore un peu de temps pour ça.
« Le yoga, c’est pour les bobos parisiens qui ont 150 euros à mettre dans une brassière de sport »
Non, non, non, non, mille fois non. Je sais que les studios les plus réputés sont presque tous localisés dans les quartiers branchouilles de la capitale, et que cela peut intimider. Et oui, il existe de nombreuses collections de vêtements labellisés « yoga » qui coutent une petite fortune.
Vous avez surtout besoin d’un legging, d’une brassière de sport, et d’un haut souple (mais pas trop, il faut quand même que vous puissiez faire une flexion tête en bas sans perdre votre haut). Les salles peuvent louer un tapis, et encore, ça coute moins de 20 euros sur Décathlon. Et c’est tout. Pas besoin de venir en cours attifée comme une star de cinéma.
« Je suis en surpoids, le yoga ce n’est pas pour moi ».
Je sais à quel point il est intimidant d’aller à un cours collectif, à force d’être bombardé(e)s sur le net de photos de nanas incroyablement minces et sculptées, qui tiennent avec grâce dans des positions pas possibles. Pourtant, le yoga est accessible à tout le monde: grands, gros, petits, maigres… peu importe. Le plus important, c’est de tenir sa posture sans se blesser. Vous pouvez adapter une position si vous ne parvenez pas à la faire, vous n’êtes pas la pour vous regarder dans un miroir (de toutes façons, là où je vais, il n’y en a pas), et en prime, grâce au yoga, on travaille sa posture, sa souplesse, et je peux vus garantir que vous allez découvrir des muscles dont vus ne soupçonniez absolument pas l’existence.
L’autre truc à retenir, c’est qu’on ne fait pas du yoga uniquement pour se muscler et devenir une bombasse. C’est le deuxième effet kiss cool, mais ce n’est pas le plus important. On fait du yoga pour se reconnecter à soi, à ses sensations, aux images qui peuvent surgir pendant une séance et à ce que l’on a parfois eu terriblement envie d’étouffer sous le poids des conventions. Le yoga, c’est un art de vivre, pas juste un sport de nanas hyper bien gaulées.
Voilà pour mes premiers conseils, je vous ferai un petit topo quand j’aurai plus de pratique, d’ici quelques mois. Si vous avez des bonnes adresses à partager dans les commentaires ou des réflexions, n’hésitez surtout pas, cela ne peut que rendre cet article plus complet encore!
ça fait à peu près 2 ans que je me suis mise au yoga. J’en avais aussi fait pendant ma grossesse et maintenant je suis accro. Je commence mes journées par ma petite séance de 20 min. Effet garanti pour donner l’énergie pour la journée!
j’adorerai me mettre au Yoga, mais c’est tellement difficile de trouver un bon studio en province… En attendant je regarde Adrienne sur Youtube