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Quelques nouvelles en vrac…

Je reviens pour redonner signe de vie. J’ai donc été hospitalisée il y’a de cela deux semaines, et sans rentrer dans les détails, je me repose maintenant. Je ne sais absolument pas quand je reprendrai le travail, je crois que cela dépend aussi un peu de moi vu que je suis en congé maternité (le deuil périnatal a ses spécificités, y compris juridiques, dites moi si un article sur les « modalités » pratiques vous intéresse).

Je ne saurais pas vous dire si nous le vivons « mieux » cette fois-ci, par rapport à la fois précédente. Disons que la première fois, le ciel nous est littéralement tombé sur la tête. Aujourd’hui, les choses sont un peu différentes… pour être très honnête, j’ai à peine été étonnée d’entendre parler d’une récidive, je crois qu’une partie de moi était persuadée que l’origine des malformations de notre première fille ne pouvait pas être le fruit du hasard vu leur rareté.

Donc maintenant que tout est fini, nous attendons les résultats, qui devraient prendre plusieurs mois.

 

J’essaie de prendre soin de moi, mais ce n’est pas toujours évident quand on se sent à peine légitime à être en congé maternité. Ni quand on essaie de persuader la terre entière que « non mais c’est bon, je vais bien ». La nana qui fait bonne figure devant les médecins et l’entourage, et qui se planque pour pleurer? Cherchez pas, c’est moi. Mais je crois que nous sommes nombreux à faire ça, à user de cette stratégie. A avoir peur de gêner l’autre, ou d’être stigmatisé. Le deuil périnatal est quelque chose de tellement incompréhensible qu’il est parfois plus simple de faire semblant.

 

Et puis il y’a ce corps, dont il faut que je prenne soin… ce corps malmené, ce corps que je ne reconnais plus tout à fait. C’est un autre gros chapitre, dont je vous parlerai dans un article dédié, compte tenu de la complexité du sujet.

 

Je vous dis à très vite, prenez soin de vous. <3

Cet article a 21 commentaires

  1. Maloutif

    Prend ton temps, parle nous de ce dont tu as envie de parler et sois indulgente avec toi même.
    Toutes mes pensées

  2. Julia

    Juste un message pour t envoyer du courage. Je suis moi aussi en congé maternité suite à une Img le 19 janvier. Ton blog m a aidé depuis quelques semaines alors a mon tour de te soutenir en quelque sorte même si je sais que c’est dérisoire dans ces moments si compliqué set ce deuil périnatale si particulier. Une pensée positive pour toute ta famille.. d’une autre famille qui se débat avec tout ça

  3. camille

    prend soin de toi aussi Julie.

  4. Die Franzoesin

    C’est toujours difficile de trouver les mots pour t’écrire. Je voulais juste te dire que je pense souvent à vous, vraiment.

  5. Madame Lavande

    Merci de nous donner ces nouvelles. Prends soin de toi, tu es mille fois légitime à te reposer pendant ton congé maternité. Tu as le droit d’être autant dévastée que la première fois comme tu as aussi le droit de « mieux le prendre » sans que personne ait son mot à dire sur le sujet. Je t’envoies tout mon soutien <3

  6. Mlle Mora

    Prends soin de toi surtout. Des pensées positives pour toi !

  7. Claire

    Prends soin de soin.
    J’ai vraiment très envie de te prendre dans mes bras pour te faire un gros câlin.
    Encore un deuil à faire, il faut que tu prennes ce temps pour toi, pour vous.
    Je te souhaite quand même bon courage.

  8. Enna

    rien à dire, je te serre virtuellement dans les bras et je t’envoie des bises

  9. Lulu

    Plein de bisous et de soutien virtuels

  10. Morwenna

    Prends soin de toi, et à ton rythme. Tu as le droit de t’écouter, et tu n’as pas volé ton congé maternité, tu as le droit de te reposer. Reposer ton corps, ton coeur et ton esprit. Je n’ai pas idée de ce que l’on peut ressentir dans ta situation et je ne te dirai certainement pas que je sais ou que j’imagine, alors je t’apporte tout mon soutien, en espérant qu’avec le temps peut-être, tu (et vous, avec ton amoureux) te sentes moins mal. Reviens nous donner des nouvelles quand tu en auras envie, mais surtout, prends le temps, du temps pour toi, pour vous deux, et pour Kate. Des bisous, et un câlin virtuel.

  11. Margot

    Je pense à vous, beaucoup.

  12. Virg

    Oh là là tout pareil, pleins de câlins virtuels <3

  13. Ségolène

    Prends soin de toi, de ton corps à réapprivoiser aussi. On ne se connait pas mais je pense souvent à toi, enfin à ta famille.

  14. Cath

    en pensée avec toi, ton mari et ta petite Kate…Je n’ai pas de mots, et j’oserai pas les trouver au vu des épreuves que vous traversez.

  15. Maya

    Bonjour,
    Je voulais vous dire mon émotion à lire ce texte et surtout vous dire merci, en décembre dernier suite à une infection j’ai accouché à 5 mois et demi et ma fille n’a pas pu vivre. Lorsque j’ai tapé « deuil périnatal » sur internet je n’avais pas tout à fait conscience que cela me concernait, je ne savais pas très bien où je mettais les pieds. J’ai été bouleversée de lire vos textes et j’ai pris conscience réellement de ce que j’étais en train de traverser, je me suis reconnue dans tout ce que vous écrivez, le rapport aux autres, le ciel qui vous tombe sur la tête…Tout est très juste. Je me suis sentie un peu moins seule. Pour tout ça merci.

  16. Nathalie

    Prends soin de toi surtout <3

  17. Natou

    Chère Urbanie, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu ton blog et je suis tellement triste de lire tes dernières nouvelles.
    J’ai moi aussi accumulé plusieurs événements de vie malheureux et je suis tellement navrée pour vous 3.

  18. Claire

    Bonjour Urbanie,
    Le 7/02/18, on a appris qu’il nous restait 10 jours avec notre bébé alors enceinte de plus de 6 mois. Finalement, nous aurons eu 15 jours, pour comprendre, intégrer les informations, peut être caresser l’espoir d’avoir notre fils mais avec toutes les caractéristiques du très grand prématuré, puis le tsunami: le 22/02, son petit coeur s’est envolé, tout seul, comme ça. Notre bébé est né sans vie le 24/02. La faute à pas de chance, problème vasculaire sur le placenta et hématome et le cordon ombilical au niveau de l’hématome. Bref, entendre que c’est la faute à pas de chance après une fiv icsi, une hyperstimulation ovarienne et une grossesse archi médicalisée, c’est frustrant, injuste, et tellement dur…
    Quel vide immense on ressent après tout ça. Je me sens tellement fatiguée et triste. Une apathie qui ne me caractérise pas habituellement pourtant mais qui s’insinue dans chaque pore de ma peau.
    Je suis tombée sur ton blog en cherchant des infos sur le sujet, comprendre les émotions que nous ressontons pendant la vague qui nous terrasse. Merci pour ces mots choisis avec soin, cette bienveillance au coin de chaque phrase, cet appétit de vivre que tu ne cesses de parler. Te lire me fait du bien, je comprends mieux ce que je ressens pour essayer de m’apaiser. Et cela m’encourage (très doucement hein, je suis encore dans la phase léthargique pour ma part) à garder le fil avec la vie et ses petits riens.

    1. Urbanie

      Bonjour Claire,

      Toutes mes condoléances pour la perte de ton fils. La phase léthargique que tu traverses est tout à fait normale, le plus important, c’est de bien s’écouter, de s’entourer de bienveillance, et de se laisser du temps.
      La « faute à pas de chance » est toujours difficile à digérer, je crois que l’on aimerait toutes trouver un sens à ce qui, en fait, n’en a pas du tout. Et cela peut sembler d’autant plus injuste et douloureux quand on a connu comme toi un parcours très compliqué. Tu retrouveras sans doute l’envie de devenir maman à nouveau un jour, en attendant, prends soin de toi et de ton mari, ne précipite rien si tu ne t’en sens pas capable (tu as le droit d’avoir besoin de temps) et reviens nous voir si tu as envie de partager sur ce blog. L’envie de vivre va revenir petit à petit, c’est promis. <3

  19. Claire

    Merci pour ta réponse urbanie. Finis la phase de bullage (chez nous aussi on aura écumé les series Netflix). On essaye de reprendre le fil de la vie petit à petit. Je trouve difficile cette période de l' »après ». Entre remise en question perso et pro, l’impression d’avoir un nouveau couple tellement les habitudes changent avec la tristesse et la colère qui pointe par moment aussi pour ponctuer le quotidien. Cela bouscule tout de perdre son bébé, on a pas idée à quel point avant d’y être confronté.
    Nous avons passé le cap du 1er mois, croiser une femme enceinte, croiser un nouveau né, ne plus pleurer devant une pub de couches pour bébé. Bon je continue de détourner le regard devant les boutiques de vêtements pour bébé…
    Ds 1 semaine, on a rendez vous pour la consultation post accouchement avec le possible résultat de ce qu’il s’est passé. L’angoisse remonte un peu avec une question:et si ça se reproduit(possible dans notre cas)?
    Une lecture m’a fait du bien pour comprendre les rouages psychologiques autour du deuil perinatal, sûrement que tu le connais: le berceau vide du Dr Soubieux.
    Je continue de te lire, j’aime beaucoup tes articles.
    Bien à toi,
    Claire

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