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Retrouver l’esprit de Noel

Ce week end, je me suis retrouvée à organiser un repas de Noel pour 6 adultes, et donc à devoir gérer l’ensemble de l’intendance, des courses à la décoration en passant par les cadeaux.

Et à ma grande surprise, je me suis énormément amusée à le faire. En dehors de la « pression » à devoir réussir un plat familial sans four (une poularde au Champagne, excellentissime), à créer une jolie table, à coordonner les plats en cuisine avec mon mari en essayant de ne pas commencer le diner à 23h, le tout avec une puce de 16 mois qui galope partout et s’amuse à toucher à tout ce qui comporte des dents/ lames tranchantes/ produits hautement toxiques, eh bien j’y ai surtout pris énormément de plaisir.

Je m’en suis rendu compte hier, au moment de déballer les cadeaux: ce que j’appréciais le plus, une fois n’est pas coutume, ce n’était pas tant le foie gras maison dégusté en entrée ou le Champagne grand cru (mon pêché mignon), ni même la buche du dessert. Non, c’était le fait d’avoir réussi à préparer ce repas, d’avoir réuni des proches, et de profiter de la soirée avec tout ce petit monde, dont une Kate plus que ravie de l’attention et des cajoleries manifestées à son égard.

 

Il y’a deux jours, je suis partie chercher les bûches chez le super pâtissier (un MOF) à qui nous les avions commandées: malheur, il y’avait eu un problème logistique dans la préparation et la livraison des bûches au chocolat. En gros, il n’y en avait pas, et la pâtisserie se proposait donc de remplacer ces bûches par une autre d’un autre parfum pour les clients malheureux. Vous vous dites sans doute, en me lisant, qu’on s’en fiche, qu’il n’y pas de quoi fouetter un chat? Eh bien la chef pâtissière était mortifiée, à s’être fait enguirlander (Noel, enguirlander, haha) toute la journée par des clients furieux.  Et donc quand je l’ai rassurée, quand je lui ai assurée qu’on « allait se régaler quel que soit le parfum de la bûche », je l’ai sentie vraiment soulagée. « Ah, si tout le monde était aussi gentil que vous » qu’elle m’a dit.

Résultat: je n’ai pas eu ma bûche au chocolat, mais je suis repartie avec une buche aux fruits rouges de la taille supérieure, deux petites pâtisseries au chocolat et une boite de chocolats maison en supplément. Juste parce que j’avais été sympa. Et c’est là que je me suis dit que quelque chose ne tournait pas rond.

Je veux dire, je suis ravie d’avoir récupéré autant de douceurs « gratuitement », mais c’est surtout que quelque chose m’échappe: engueuler une pâtissière la journée du 24 décembre parce que le parfum de bûche qu’on a commandé n’est pas disponible? Vraiment? Au point que la moindre manifestation de bienveillance représente pour elle une bouffée d’air frais dans une journée qui avait du être plutôt difficile?

 

Je suis athée, mais Noel reste malgré tout pour moi une fête du partage, de la famille, du don (et pas que des cadeaux) et de la bienveillance. J’adhère aux idées de Noel sans nécessairement partager la croyance religieuse qui y est rattachée. J’essaie toujours, à cette période de l’année, de donner un peu plus aux défavorisés que d’habitude, d’avoir une pensée pour celles et ceux qui passeront des fêtes compliquées parce que leur situation personnelle ne leur permettra pas d’en profiter comme les autres. Un ticket restau pour un repas chaud, un « bonjour », un petit mot ou une pensée pour ceux qui ne sont pas à la fête. Ce n’est pas moi qui résoudrai la faim dans le monde ou le conflit israélo-palestinien, mais avec mes petits moyens j’essaye malgré tout de rendre le quotidien un peu moins pénible.

J’espère réussir à garder un peu de cet esprit de Noel, j’espère aussi réussir à inculquer ça à Kate: que Noel, ce ne sont pas simplement des cadeaux , de la bouffe à foison et de la jolie décoration (même si c’est cool). Que c’est aussi (et peut-être avant tout) une fête du partage, qui peut être particulièrement compliquée à vivre quand l’année n’a pas été à la hauteur de nos espérances (j’ai une pensée toute particulière pour les parents endeuillés, bien évidemment).

 

Bref, aimez-vous les uns les autres bordel de crotte. Et passez tous de très belles fêtes de fin d’année! 🙂

Cet article a 3 commentaires

  1. Swiixou

    Hello par ici !! Comme je suis contente de te retrouver !!
    Tu as tellement raison, un peu de bienveillance fait du bien à tout le monde, Noël ou pas… ça me renvoie à un article de Claire Gezillig sur SNT (il me semble) qui sonne toujours très juste.
    Sérieusement, un imprévu, c’est quelque chose qui arrive. À nous de choisir la réaction que nous adoptons. En tempêtant et en nous échinant à lutter contre, outre la souffrance en général causée à l’autre, nous ne gagnons souvent qu’à nous épuiser et à nous agacer plus encore nous-mêmes. Et puis, engueuler celui qui est en face de nous changera-t-il quelque chose à la situation ? Cela nous soulagera-t-il ?
    Par contre s’adapter et garder le sourire…
    Facile à dire, bien sûr, et un peu moins à appliquer sur l’instant, selon les situations.
    Bref, merci pour ce joli article de retour de la pause Noëlesque !

    1. Urbanie

      Merci à toi! 🙂

  2. Virg

    Carrément vrai ! les réunir, faire que ça se passe bien, dans la bienveillance et la bonne humeur… 🙂 j’aime beaucoup aussi, c’est pourquoi j’invite systématiquement à la maison.
    Pauvre pâtissière…

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