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Play it like a Playmobil (massacre capillaire inside).

Je tourne autour de cet article depuis des semaines, sans trop savoir quel angle lui donner: l’humour? Le drame?

 

Après ma visite chez Fred en décembre, je me suis dit que ce serait pas mal de couper un peu à nouveau. Je rêve de me refaire une frange depuis des mois, j’hésite, je tergiverse, et puis je me dis « allons-y, on a qu’une vie » (je suis toujours un peu extrême lorsqu’il s’agit de mes cheveux).

Je décide d’aller chez un nouveau coiffeur, que mes collègues m’ont chaudement recommandé. Une coupe radicale chez quelqu’un que je ne connais pas.

Première erreur de débutante.

 

A peine arrivée, je constate que le coiffeur n’a pour le moment qu’une seule cliente: parfait, il va donc pouvoir s’occuper de moi tranquillement. Pourtant, quand l’apprentie qui m’accueille me conduit directement au bac à shampoing sans même que le coiffeur ne m’ait parlé, ni n’ait examiné mes cheveux, je me tais. Je SAIS pourtant qu’un premier diagnostic sur cheveux secs est indispensable, particulièrement si le coiffeur ne connait pas sa cliente. Mais voilà: je n’ose pas l’ouvrir, cela reviendrait à remettre en question les compétences du type, et à quelques minutes de me faire ratiboiser la frange, je me dis que ce n’est pas l’idée du siècle.

Deuxième (GRAVE) erreur de débutante.

 

Une fois shampouinée, me voici devant le coiffeur avec le cheveux raide d’être gorgé d’eau. Je parle de mes envies de frange, mais, sentant que le truc est un peu mal parti, je mentionne le fait de simplement reprendre mon carré plongeant. Le mec me répond que « les carrés plongeants, c’est plus trop à la mode en ce moment ».

Ah, ok, donc partons pour une frange. Oui, tu as bien lu: je laisse l’argument de la « mode » me convaincre de couper.

Troisième (GRAVISSIME) erreur de débutante.

 

Le mec commence à couper, il coupe, il coupe, il COUPE. Misère: les mèches sur le côté de la frange sont entièrement coupées, à hauteur de frange. En gros, cela veut dire que j’ai un rideau de frange qui tombe devant mes yeux, oui, mais aussi au milieu de mon crâne.

Là, je commence à frémir et à lui dire « attention à ne pas trop couper sur le côté pour que la frange n’aille pas trop loin » (il est déjà trop tard au moment où je prononce ces paroles, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que peut-être que cela évitera un carnage désormais annoncé).

Sauf que là, le mec… se vexe. Je l’entends grommeler « oui oui, je sais ce que je fais ».

Fabuleux. Je suis donc en train d’être massacrée par un coiffeur susceptible. Qui n’a aucune conscience de ce qu’il est en train de commettre.

 

Il me fait finalement une frange droite, et il lisse. Il lisse tout, tellement que je me retrouve avec un superbe casque sur le crâne: je me rêvais « frange glamour », je ressemble à Mireille Matthieu.

Je sens que je suis scrutée, en plus: je déteste le résultat, mais je sais que si je le dis au type, il va complètement partir en vrille, rapport à sa réaction quelques minutes plus tôt. Alors je serre les dents, j’ai du mal à sourire. Il me dit « Wouah, ça fait femme! ».

Non, mec, ça fait Playmobil. Et tu n’es même pas capable de t’en rendre compte.

 

Je vous passe le retour à la maison, où je me suis fait violence pour ne pas aller me cacher dans un taxi. J’avais honte, je me trouvais ridicule.

Le pire? En me lavant les cheveux deux jours plus tard, j’ai vu: la frange n’était pas droite. Attendez, pas inclinée façon « petite mèche sur le côté », non. J’avais une frange qui aurait du être droite, sauf qu’au lieu de frôler le haut de ma paupière (ce que je lui avais demandé), elle partait du haut de mon sourcil droit pour s’arrêter au ras des cils inférieurs de l’œil gauche. En biais, donc. Une coiffeuse qui rattrapera ma frange en urgence deux semaines plus tard me confiera n’avoir « jamais vu ça, il y’a bien 1,5cm de différence entre le côté droit et le côté gauche de votre frange ».

Inutile de dire que les longueurs du reste de ma chevelure n’échappent pas non plus à la règle: si je lisse mes cheveux, on voit clairement qu’un côté est plus court de deux bons centimètres.

 

J’arrive désormais à me coiffer en attachant mes cheveux en queue de cheval (pour masquer la différence de longueur), j’ai été faire rattraper la frange en urgence vitale chez mon coiffeur habituel, et maintenant… j’attends que ça repousse.

 

Le chemin va être long, je me déteste sur 99,99% des photos que je prends de moi, mais je sais que ce n’est l’affaire que de quelques mois. Je ressemble à Mireille Mathieu qu’on aurait croisée avec un caniche, c’est désolant. En attendant, j’ai envie de pleurer à chaque fois que je me vois dans un miroir et je ne quitte plus mes 284 élastiques et barrettes qui pullulent dans mon sac, au cas où un coup de vent viendrait aggraver encore plus le résultat. :/

Plus jamais je vais le coiffeur, plus jamais.

Cet article a 9 commentaires

  1. Amélie Tamarin

    Il faudra qu’on m’explique pourquoi le coiffeur a un tel pouvoir sur nous, pauvres clientes ! Je n’ai jamais croisé une nana me disant « Je n’aimais pas ce qu’il faisait, je l’ai donc remis à sa place »… Non, on fait toutes une grimace en attendant le dernier coup de ciseaux maléfique, on part en disant merci (parce qu’on est polies), on se shampouine dès l’arrivée à la maison (parce qu’on croit dur comme fer que ça équivaut à un « Reset cheveux »)… et on passe les mois suivants à maugréer « Plus jamais ! » en scrutant la repousse de notre pauvre chevelure. … ????!??!???
    Une copine m’a conseillé l’huile de ricin (pure) pour aider à la repousse du cheveu, effectivement c’est pas mal : 6 cm en 3 mois. Ca vaut peut-être le coup ?
    Allez, courage ! On voit souvent le désastre plus important que ce qu’il est aux yeux des autres !
    Signé : une membre de la Team Déprime Capillaire

  2. Pititefleur

    Je compatis sincèrement !
    Mais pour avoir vu ta trombine sur IG, franchement cela ne se voit pas. Je me suis même dis que tu étais toute mignonne avec ta frange 🙂
    Si tu veux rire un peu mais peut être que tu connais déjà, il y a une chanson de Linda Lemay qui raconte exactement ce que tu décris dans ton article 🙂 : époustouflante

  3. Claire

    Je compatis!
    J’ai encore le souvenir cuisant du même genre d’expérience quand j’avais 15 ans! J’avais commis, en plus, la quatrième erreur du débutant : lui dire « carte blanche, faites comme vous voulez ».
    Pendant des semaines, tous ceux qui me connaissaient et qui me croisaient étaient pris d’un fou rire inextinguible…
    Chaque seconde qui passe ramène tes cheveux vers leur indépendance 😉

  4. Sna

    Il m’est déjà arrivé exactement la même chose.
    Ce fut un massacre. J’ai les cheveux fins et bouclés. La coiffeuse super susceptible m’a coupé les cheveux par étage, super court. Avec une queue de rat derrière qu’elle me donnait pendant la coupe pour me montrer qu’elle me laissant de la « longueur ». Le résultat a été à la hauteur de ma peur. J’ai mis plus d’un an et demi à retrouver une coupe correct. Ben oui, les cheveux bouclés, ca s’entortit et ca a l’air plus court…Et j’ai mis 4 ans à retourner chez le coiffeur…complètement traumatiser. Peut-être que tu peux retourner chez ton fred pour qu’il essaie de rattraper tout ça. Avec le recul, je me dis que j’aurais du aller voir un super pro pour mieux vivre ces mois d’attente de repousse.
    Pareil pour les milles barrettes sur la tête…aie aie aie…quel mauvais souvenir!

    1. Urbanie

      ah, j’ai une nature de cheveux très similaire… hélas, le coiffeur dont je parlais ne prend qu’occasionnellement en RDV, snif! 🙁

      1. Sna

        Va voir le coiffeur préféré de « magnifiiiikkk ». C’est le mien et il est top top top! 🙂

          1. Sna

            Non Andréa!

  5. Louna

    Ahahah ! Désolée pour toi, Urbanie, mais tu m’as fait bien rire !
    Je crois que mes cheveux sont du même genre que les tiens : du volume façon Jackson Five , une volonté affirmée de vivre leur vie comme ils l’entendent (aka bien loin des standards de mode dont tu rêves depuis l’enfance), mais en plus des bouclettes ! Youhouuuuuu ! Jackpot gagnant !
    Alors je te passe les 15 premières années de ma vie où ma mère aux cheveux raides me brossait les cheveux consciencieusement tous les matins (l’ignorante, mais c’est pas sa faute….), et les innombrables échecs capillaires hors de prix (la coupe caniche, j’y ai eu droit aussi).
    Je pensais avoir trouvé enfin l’homme qui savait parler à l’oreille de mes cheveux, mais comme toi, j’ai eu une envie de frange : et là, c’est le drame. Ma mère (oui, la même qui m’a capillairement traumatisée) a explosé de rire en me voyant ainsi frangée. Oui parce que frange et bouclettes, ça fait pas bon ménage, dans la vraie vie.
    Barrettes et élastiques sont devenus mes meilleurs amis.
    Bref, je compatis.

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