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La solitude de la jeune maman

Je crois bien que ça a commencé lundi dernier, chez le pédiatre: ce regard de détresse absolu qui m’a vrillé le coeur lorsque l’aiguille s’est enfoncé dans sa fesse droite. « Maman, comment t’as pu laisser faire ça? », qu’elle semblait dire. Ma merveilleuse Kate, en proie à une tristesse indicible, que nous adultes ne pouvons pas comprendre: après tout, ce n’est qu’un vaccin. Pour elle, c’est un monde qui s’écroule: maman n’est plus que douceur et calins. Maman peut laisser faire ça.

« Vous lui donnerez un peu de Doliprane en rentrant, le vaccin peut provoquer une légère fièvre ». Bien, docteur. Ce que je fis, sitôt revenue. Sans penser une seule seconde que Kate allait manquer de s’étouffer avec la pipette (le Doliprane se présentant en effet, chez les enfants, sous forme d’un liquide rose gluant à administrer via une pipette). Kate a donc tout recraché, le produit a rapidement fini dans mes cheveux (sur le moment, je n’ai pas fait attention, mais il a su se rappeler à moi lorsque j’ai voulu me démêler les cheveux le lendemain matin (aie)). Et moi, j’ai senti pendant un quart de seconde une terreur sourde m’envahir (terreur sourde, ouais. J’ai enfin compris ce que cette expression voulait dire).

C’est donc à ce moment là – Kate qui me lance le regard qui tue, Kate qui suffoque à cause de ma maladresse (et, il faut bien le dire, de ma fatigue qui, ces derniers jours, confine à l’épuisement). Je crois que c’est là que j’ai commencé à me dire « stop ». Stop aux angoisses qui me poussent à la veiller toute la nuit quand elle a du mal à respirer à cause de son nez encombré. Stop à l’incertitude permanente qui m’assaille à chaque fois que je dois choisir – sa tenue, le sein ou le biberon, la laisser pleurer ou pas (je choisis le « ou pas »), lui déboucher le nez si son nez ne coule pas mais que ça a quand même l’air encombré, l’emmener chez le pédiatre parce que j’ai repéré une tâche suspecte sur son pieds, se demander si la tâche suspecte ne serait pas un hématome, s’inquiéter que ledit hématome ait pu être provoqué par mes soins, se sentir stupide quand le pédiatre m’apprends que c’est un angiome, se sentir vraiment très stupide quand le pédiatre me dit que « non madame, c’est pas une mycose sur sa langue, c’est juste des traces de lait » alors que je l’ai emmenée se faire examiner juste pour ça, se lever quand même malgré la fatigue nuit après nuit pour donner le biberon, ou le sein, zut je ne sais plus ce que je dois lui donner ou si j’ai assez de lait, se demander chaque fois que je tente de la poser si je vais pouvoir prendre une douche ou manger un morceau, se demander quand j’arrive enfin à la poser si je dois commencer par la douche ou par le morceau, attendre avec elle toute la journée à la maison qu’elle ait fini sa sieste/ son biberon/ sa sieste d’après biberon, l’habiller, réussir à prendre une douche, renoncer à sortir parce qu’il est déjà 18h et qu’il fait nuit.

Ca vous épuise de me lire? Ca m’épuise encore plus de le vivre.

J’admire ces mamans solo, qui n’ont sans doute pas choisi de le faire, mais qui élèvent leur enfant seule. Parce que moi, je n’y arriverais pas. Parce que j’ai besoin de quelqu’un pour m’aider à prendre les décisions les plus élémentaires qui, à la fin de la journée, se transforment en casse-têtes insolubles sous l’effet de la fatigue accumulée. Parce que j’ai besoin de quelqu’un pour partager la responsabilité:  si elle a chaud, froid, faim, c’est de ma faute. Si un petit pli derrière son genoux ou son oreille est mal nettoyé, c’est de ma faute. Si elle n’est pas assez éveillée, assez joyeuse, assez bien habillée, aussi. S’il lui arrive quoi que ce soit, ce sera encore moi. Et moi, je ne peux pas porter cette responsabilité, parfaitement écrasante, seule. Mais qui appeler, en journée, quand tout le monde travaille? A qui demander de venir me relayer pour garder Kate quelques heures, le temps que j’aille enfin faire soigner cette dent trop douloureuse qui me lance depuis deux mois? On dit qu’il faut tout un village pour élever un enfant, je comprends enfin pourquoi. Parce qu’être à deux n’y suffit pas.

On parle du bonheur d’être une jeune maman, qui est immense. Oui, quand je la prends contre moi, que je sens sa petite tête chaude se nicher contre mon cou, quand elle s’agrippe avec sa petite main à l’encolure de mon tee-shirt, que je respire son odeur douce et familière (sauf quand elle fait caca) , oui, je fonds. Mais, paradoxalement, je ne me suis jamais sentie aussi seule, ni aussi terrifiée, face à l’étendue de la mission qui m’a été confiée.

J’espère faire de Kate une enfant curieuse, aimante, en bonne santé, pleine de joie de vivre. Une future adulte responsable de ses actes, bienveillante, ouverte, et bien dans ses baskets. Quelle difficile mission quand on peine soi-même parfois à remplir toutes ces cases …

Je n’ai pas encore trouvé la solution pour faire taire mes angoisses, pour ne pas paniquer quand une longue journée s’annonce, devant la multitude des décisions qu’il me faudra, encore et toujours, prendre. J’essaie de ne pas laisser un vaccin et un Doliprane avoir raison de ma confiance en moi, en mon aptitude à être maman. Mais ça n’est pas facile tous les jours. La solitude de la jeune maman, je ne la connaissais pas, je ne savais même pas qu’elle existait, mais elle est terrible, je peux vous l’affirmer.

Cet article a 24 commentaires

  1. J’aurais pu écrire tout cela, mot pour mot, lorsque Rose était nouvelle-née. Les visites ridicules chez le pédiatre, les peurs qui me pétrifiaient, les angoisses, le cerveau qui mouline …
    Je crois que je peux te dire deux choses pour te rassurer :

    – Kate va grandir. Elle aura 3 mois, 6 mois, 1 an. A chaque fois tu vas pouvoir lui faire plus confiance, te faire plus confiance à toi aussi, et les peurs vont partir. Tu vas voir qu’elle est solide, qu’elle va bien, et que tu peux souffler.

    – L’angoisse ne va jamais disparaître complètement, mais tu vas l’apprivoiser. Avoir un enfant c’est vrai que c’est avoir peur pour lui tout le temps. Mais ça va arrêter de te bouffer, et tu vas apprendre à relativiser.

    Et enfin, as-tu essayé d’aller à des cafés de parents / rencontres à la PMI etc ?

    Des bises, et du courage. Promis, ça va aller de mieux en mieux 🙂

    1. Urbanie

      C’est ce que je me dis aussi: elle va grandir, et ça va passer (tiens, ça me rappelle la grossesse!). En même temps, j’adore m’occuper d’elle, j’adore aussi cette phase d’éveil tout neuf qu’elle traverse… ambivalence bonjour!

      Pour la PMI je ne sais pas très bien comment ils (elles?) peuvent m’aider la bas? J’y suis juste allée une fois pour une pesée et c’est tout.

  2. Madame Lucette

    Il me serre le cœur ton article…
    Ta Kate ne va pas apprendre à être une belle personne comme tu le souhaites dans les trois premiers mois de sa vie. Rien n’est irréversible et tu ne peux faire aucune erreur maintenant que tu ne puisses réparer plus tard. La mission est immense mais elle dure plusieurs années, sa personnalité et sa vie entière ne repose pas sur tes épaules ces jours-ci seulement, c’est du long terme.
    Tu es fatiguée et toute jeune maman, tu as la trouille mais tu grandis avec elle, tu vas apprendre avec elle et de plus en plus tu vas prendre confiance.
    Tu es fatiguée, ça n’a jamais aidé personne à relativiser et prendre du recul, si tu veux que je me renseigne plus précisément sur des gardes de nuit fais-moi signe.
    Je t’embrasse

    1. Urbanie

      C’est clair que la fatigue n’aide pas… c’est même la principale cause de mes soucis actuels! Je ne suis pas dépressive, mais simplement épuisée ponctuellement… j’alterne entre phases d’émerveillement, et phases de fatigues intenses. J’ai le sentiment que beaucoup de jeunes mamans passent par là, par cette sensation d’être parfois un peu perdues.

  3. Pauline G.

    Bonsoir,

    j’étais comme vous les premiers mois avec mon fils, toujours épuisée, à vouloir contrôler chaque détail, à paniquer parce qu’il était blanc, parce qu’il était rouge, parce qu’il n’avait pas fait caca dans la 1/2h habituelle, parce qu’il pleurait sans que je sache pourquoi, parce qu’il était à peine rouge au niveau de l’élastique de la couche, j’en passe et des meilleures.

    Et un jour ma maman m’a sorti une formule choc qui m’a fait décompresser : « oh tu sais, même les enfants battus aiment leurs parents, alors c’est pas parce qu’il a une croute derrière l’oreille ou qu’il attend 5 minutes qu’il t’en voudra »

    Sur le coup je me suis dit qu’elle était quand même culottée de me dire ça, mais avec du recul je me dis qu’elle avait raison. J’ai décidé à ce moment là de prendre 5min pour moi chaque jour. Pour me poser devant la télé, pour me doucher ou autre, et si il couinait il attendait.
    Il a maintenant 2 ans et demi, est en pleine forme et ne semble pas m’en vouloir.

    Courage, c’est le premier pas qui coute.

    1. Urbanie

      Merci!
      Je m’étais (bizarrement?) fait cette réflexion la aussi… que, quand on voit les enfants battus continuer d’aimer leurs parents, ce n’était pas un vaccin qui allait remettre en cause notre attachement, à Kate et moi. Mais quand même, ça m’a fait mal…

      Sinon j’ai ri en lisant l’histoire du caca dans la 1/2 heure… je suis un peu pareil, elle a ses « horaires », et quand elle les dépasse je suis perdue 😀 .

  4. Elodie

    Cest tellement cela.
    Je le vis au quotidien avec ma fille de 4 mois et demi.
    Ma vie avec elle cest énormément de bonheur mais en même temps depuis 4 mois je vis en angoissé permanente

    1. Urbanie

      Oui, c’est une vraie alternance de moments de joie intenses, et de phases de découragement et de peurs qui reviennent sans crier gare. Courage à toi aussi!

  5. Chat-mille

    Je rejoins Rose : ça me rappelle tout à fait mes premiers mois avec Choupie. L’écouter respirer la nuit et m’inquiéter parce qu’elle semble être encombrée, la moucher même quand son nez ne coule pas (rapport au nez encombré), les petites peurs pour tout et n’importe quoi… Je rejoins aussi Rose sur le fait que l’angoisse va peu à peu diminuer, au fur et à mesure que Kate va grandir.

    Pour tout ce qui est médical, nous on applique la technique de « attendons de voir » presque depuis sa naissance. Et de fait, en attendant le lendemain, dans 95% des cas, le petit souci diminue voire disparaît. Du coup, on a eu vraiment très peu de visites chez le pédiatre « pour rien ». A chaque fois elle était vraiment malade (bon après, on attend pas non plus qu’elle soit à l’agonie pour l’emmener, mais tant qu’elle se comporte normalement et n’a pas de fièvre, on se dit qu’il n’y a pas d’urgence).

    Pour le sirop, c’est la galère ! Pour de vrai ! Nous il y a dû y avoir un mois dans sa vie où c’était facile de lui donner (genre vers 6 mois, quand elle pouvait boire autant sans faiblir mais n’avait pas encore de goût alimentaire bien affirmé – non, le doliprane ne fait pas partie de ses mets favoris), sinon on a toujours galéré pour lui donner. Je ne sais pas si ça marche pour les si petits bébés (et puis ça dépend, y’a aussi des gens qui sont contre le principe), mais la solution de facilité, c’est le suppo. Une fois que c’est dedans, on en parle plus. Pour moi c’est bien moins traumatisant que le gavage à la pipette.

    Et je suis bien d’accord, être deux pour élever un enfant, c’est dur. On s’énerve contre les conseils qu’on reçoit, mais ces conseils nous seraient peut-être bénéfiques si en plus on avait le soutien qui va avec. Il y a quelques générations, les jeunes parents étaient bien moins solitaires, et je pense qu’ils pétaient moins les plombs (mais bon, je n’y étais pas) !

    1. Urbanie

      Je pense aussi que les « anciens » étaient plus entourés que nous. Après, il faut aussi gérer l’ingérence qui peut s’incruster dans les rapports avec la famille quand ils nous aident beaucoup… mais globalement, je me dis qu’ils devaient être moins seuls.

      J’ai aussi le sentiment qu’avant on se posait moins de questions: un bébé, on le laisse pleurer; on met de la farine dans le biberon pour le caler et qu’il fasse ses nuits plus tôt; pas de caprices sinon ce sera un tyran plus tard, etc, etc… ce n’était sans doute pas très sain, mais ça simplifiait aussi grandement les choses! Aujourd’hui, entre les théories sur Montessori, l’éducation bienveillante, Filliozat, les bios pro allaitement, pro couches lavables, les pro biberons, et les traditionnels de l’éducation stricte, on y perd son latin. Enfin moi, j’y perd le peu que j’avais encore gardé du collège (donc pas beaucoup ^^)

  6. Die Franzoesin

    Je ne vais pas répéter ce que Rose et Chat-mille ont déjà dit : je me retrouve aussi complètement dans ton texte il y a une petite année et… ça va passer !

    A part ça je découvre qu’en France on donne du Doliprane à la pipette aux bébés ?! En Allemagne c’est suppositoire dès la naissance et je ne me suis même pas posé de question sur ce sujet en fait (j’aurais dû ?). En tout cas c’est très efficace…

    1. Urbanie

      Je ne sais pas si le suppositoire ne me ferait pas plus peur, en fait! En tout cas si c’est ce qui est recommandé en Allemagne, c’est que c’est bon! Au moins, zéro risque d’étouffer ton bébé par accident!

      Sinon merci, c’est rassurant de savoir que d’autres sont passées par là…

      1. Céline

        Eh oui, on passe par là, forcément… La fatigue y est pour beaucoup également, on supporte plus ou moins les choses…
        Je ne vais pas répéter ce que disent les commentaires ci-dessus. En revanche, je te conseille de prendre soin de TOI pour mieux appréhender les coups de « mou » comme ceux-ci. Même si ce n’est qu’une heure : ballade, café avec une pote, shopping (pour toi !), séance de ciné….ce que tu veux mais prends-toi du temps pour toi.
        Je n’ai pas osé pour mon premier (ba oui, ça arrive 😉 ), mais pour ma seconde et troisième, je savais que c’était primordial pour moi et pour elles. Une vraie bouffée d’air !

        Courage Urbanie ! Je t’embrasse et pense à toi, à vous 🙂

        1. Urbanie

          Merci beaucoup!

          J’essaie de me prendre quelques petits moments à moi… mais j’avoue que c’est pas encore facile, la demoiselle refusant d’être posée! (on est princesse ou on ne l’est pas 🙂 )

          1. cousu dodu

            Tu peux tenter le shopping en poussette ou en écharpe, abandonner l’enfant au papa, ou filer chez tes copines/ta famille/la voisine avec le bébé sous le bras, toi tu en as marre mais elles elles seront sûrement ravies de vous voir toutes les deux !

  7. marie kléber

    C’est tout naturel d’avoir peur, de ne pas toujours savoir quoi faire. On devient parent et tout n’est pas aussi clair que ça. S’occuper et élever un enfant demande de faire deux pas en avant et un en arrière. Tester et arrêter de culpabiliser.
    La joie est là au milieu des heures d’angoisse. On se sent souvent seule, on se croit seule à ne pas savoir gérer. Mais ce qu’on oublie c’est qu’on vit souvent toutes la même solitude. On nous vend du rêve, la réalité est tout autre. Ce qui n’empêche pas l’amour et le bonheur.

    Courage face à tes angoisses et doutes. Profite de ta puce, de ces instants uniques et souviens toi que d’ici quelque temps ce passage ne sera juste qu’un mauvais souvenir balayé par des tonnes d’autres, magnifiques.

  8. cousu dodu

    Au début, le bébé est une sorte de tyran domestique. C’est très dur ! Tu ne reconnais plus la personne que tu deviens, tout est nouveau est terrifiant. On a l’impression que ça ne passera jamais…Mais je t’assure que ça passe, et à une vitesse folle ! Il faut le voir comme une parenthèse dans sa vie, où on se consacre entièrement à une autre personne… Tu n’auras pas eu le temps de te retourner que ta fille ne sera déjà plus un bébé, et que tu deviendras une maman plus sûre de toi et plus épanouie…Laissez vous le temps de trouver votre rythme…Tu verras, dans quelques années, tu seras nostalgique de cette période et il te prendra peut-être même l’envie folle d’en faire un deuxième^^!

  9. Lorelei

    on est toutes passées par là, les mamans 😉
    je n’ai pas de solution miracle à te donner, la culpabilité, l’impression de ne rien savoir faire, de ne plus pouvoir réfléchir, tout ce qui vient avec l’extrême fatigue de ces moments là….ça finit par s’atténuer et puis ça passe un peu….

    bisous de courage et de soutien!

  10. miss smile

    c’est moi!!! lol! maintenant ma fille a 14 mois et c’est tout aussi fatigant mais c’est son énergie qui me fatigue et plus mes angoisses et mes doutes 🙂 j’ai utilisé l’Angelcare longtemps pour me rassurer vis à vis de la MSN par exemple mais je ne regrette pas l’achat car ça l’a permis de faire mes nuits 😉
    mettre ma fille à la garderie m’a sauvée du burn out et si j’avais su je l’aurais fait plus tôt même pour une heure ou deux. pas facile au départ de la laisser mais maintenant je ne pourrais plus faire sans surtout que ma fille s’y amuse beaucoup! il y aussi la maison des parents ici et les maisons vertes et d’autres associations qui permettent de papoter entre parents dans un lieu adapté aux enfants. n’hesite pas à y aller c’est tellement bien de pouvoir rencontrer du monde et des gens qui te comprennent! et rassure toi tu vas vite sortir de cette phase, ta fille saura te guider elle aussi 😉

  11. Myriam

    Bonjour,
    ce que je me disais quand ma première fille est née: mais où est le mode d’emploi ! Il y avait des femmes tellement zen parmi mes amies, comme je les enviais !
    Bonne journée

  12. Louna

    Oh je m’y revois tellement, ce fichu premier vaccin ! J’en avais pleuré de la voir avoir mal à cause de moi…. Mais le temps passe, la fatigue finit par s’atténuer (si si, et c’est moi qui te dit ça !!), ta fille va grandir, s’épanouir et continuer à te surprendre et faire ta fierté, et tu vas prendre confiance en toi, en ton rôle de maman. Les choses s’arrangent, c’est promis !
    Et je rejoins les copines: essaie de prendre du temps pour toi, pas grand chose, 5min par ci par là, quand le papa rentre à la maison. Ou essaie le shopping en écharpe ? Ou lez cafés parents ou les activités proposées par la PMI ? Bref, beaucoup de courage et de soutien pour cette période épuisante !!

  13. Elo

    J’ai vécu tout ce que tu décris avec ma fille. C’est vrai qu’ on peut parfois se sentir seule et perdue face à notre bout de chou. Comment savoir si on fait bien? Si on prend les bonnes décisions? Et les journées entières à ne parler qu’ au bébé en attendant que le papa rentre du travail? Mais bébé grandit, tout se passe bien, on prend confiance en soi petit à petit. On s’ apprivoise mutuellement aussi avec notre enfant et on le connaît mieux que quiconque. J’ai repris le travail il y a quelques mois et même si ma fille me manque beaucoup la journée, j’ai retrouvé une vie sociale et un boulot que j’aime et qui fait travailler mes petits neurones, ce qui n’est pas négligeable! Courage et profite de tous les moments sympas. Ça passe vraiment très vite en fait!

  14. Fofy44

    Je me reconnais pas mal aussi dans ton temoignage sauf que moi c’est la solitude qui me pese beaucoup meme si m’occuper de ma chouquette de 5 mois m’angoisse beaucoup moins qu’au début. Par contre une certaine routine s’installe que tu vis assez seule avec BB et moi c’est ca qui me tue. Ancienne parigote je suis en Province depuis qqs mois donc loin de ma famille et de mes amis. Je me fais tellement c**** que je pensais pas que c’était possible a ce point. Jen suis à guetter le retour de mon homme (avec qui c’est plus trop la love story – faites des gosses qu’y disent ;-)) tous les soirs. Pas de permis (c’est en cours) je galere un peu pour les transports – pour aller dans la ville qui bouge (Nantes) faut casquer un peu. Bref j’aime ma fille comme personne mais je dois avouer que je suis loin d’etre épanouie.

    1. Urbanie

      Je comprends ce que tu ressens… disons que les journées avec un bébé sont très remplies, mais que malgré tout, on peut aussi s’ennuyer malgré la routine des biberons/ bains/ jeux… vous avez déménagé suite à l’arrivée du bébé?

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