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Comment gérer les conflits le jour de son mariage? La suite!

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  • Commentaires de la publication :3 commentaires

On en était où? Ah oui: on avait regardé rapidement les raisons qui peuvent transformer même le plus doux des invités en cauchemar des mariés!

Venons-en au nerf de la guerre: si ça m’arrive, je fais quoi?

Bon, je n’ai pas passé un master en gestion de crise, mais de ma petite expérience, voici les conseils que je donne en général.

 

 

Si une personne tente de contrôler absolument l’organisation à ta place (et que ça te crispe)

Tu t’imaginais organiser le mariage de tes rêves, mais tu te heurtes à un principe de réalité: tu n’es pas seule à décider. Tu veux des pivoines, il/elle préfère les orchidées.Tu veux faire un méchoui, il/elle n’imagine pas un mariage sans diner assis. Tu comptes faire un mariage en petit comité, il/ elle a déjà envoyé des invitations à l’intégralité de ses collègues de boulot… bref, tu as compris le truc! Vous n’êtes pas d’accord!

Première question à se poser: est-ce que cette personne participe financièrement au mariage? Si oui, il va falloir négocier! (Si non: tu peux l’envoyer – gentiment, hein- promener). Parce que, oui, participer financièrement donne un droit de parole, c’est plutôt logique. Après tout, la personne t’aide, il s’agit de son argent. Mais comme il s’agit aussi de ton mariage, vous allez devoir vous entendre!

Tes maitres-mots pour ne pas devenir dingue: dialogue et compromis. Ok pour les collègues de boulot, mais seulement au vin d’honneur. Oui, le vin d’honneur sera fait de Champagne et de petits-fours, mais sera ensuite suivi d’un méchoui quand les collègues VIP seront partis. La bonne nouvelle (parce qu’il y’en a une), c’est que tout est négociable!

Cède sur certaines choses… pour mieux rester ferme sur d’autres. C’est tout l’art de la négociation: faire croire à l’autre qu’il a obtenu ce qu’il voulait pour mieux faire passer ce qui est vraiment important pour toi.  Ok pour les orchidées en centre de table (et puis c’est joli, non?), mais en revanche ce sera cérémonie laique et non pas église.

Apprends à écouter l’autre. Quand on est futur(e) marié(e), on peut avoir une légère tendance à se fermer à la moindre suggestion qui ne rentre pas dans notre carnet d’inspiration. Sauf qu’il faut savoir faire la part des choses entre ses envies, les envies qu’on essaie de nous imposer… et des conseils parfois avisés. Toutes les suggestions qui te seront proposées ne seront pas forcément à jeter. Si ce n’est pas la saison des pivoines, ou que les orchidées sont de meilleure qualité, ça peut valoir le coup de repenser la décoration florale, surtout si les parents sont prêts à investir un peu d’argent pour que ce soit vraiment réussi.

Dernier conseil: ne cède pas sur ta tenue. Ta robe, c’est ta robe, point. Ne nous refait pas un « Lady Diana » (dont on dit qu’elle se serait fait imposer sa choucroute meringuée légendaire par sa belle-famille). Idem pour le bouquet, les chaussures, la coiffure. C’est toi qui va les porter, et qui devra ensuite assumer sur tes photos de mariage… à vie!

 

source: http://www.aufeminin.com/news-people/harry-et-william-recuperent-la-robe-de-mariee-de-lady-di-s1001837.html "Avec ma belle-famille? Tout va bien, pourquoi?"
source: http://www.aufeminin.com/news-people/harry-et-william-recuperent-la-robe-de-mariee-de-lady-di-s1001837.html
« Avec ma belle-famille? Tout va bien, pourquoi? »

 

 

 

 

Si des membres de ta famille (ou de vos deux familles) sont en conflit ouvert et te demandent de prendre position

Ca arrive, et malheureusement plus souvent qu’on ne le croit. La grande question: dois-tu prendre parti (ou non)? Personnellement, je serais d’avis de ne pas intervenir: les gens sont (normalement) de grandes personnes, elles peuvent s’arranger entre elles pour se tenir pendant 12 heures. Cependant, nous savons tous que cela n’est pas si évident, donc l’idéal est de prendre les devants pour le jour J: si les deux personnes ont accepté l’invitation, il faudra veiller à ne pas les placer trop près (ou carrément à l’autre bout de la salle l’une de l’autre). Et, dans la mesure du possible, n’hésite pas à missionner (discrètement!) quelqu’un de confiance pour veiller au grain et détourner l’attention si l’ambiance devient électrique.

Si cela vire au chantage ou à la pression (« si tata Gilberte vient, je ne viens pas »), je te conseille également de ne pas céder – mais là, c’est une position très personnelle. Disons que ce n’est pas à toi de jouer l’arbitre dans un conflit qui ne te regarde pas (en plus, tata Gilberte va ensuite t’en vouloir à mort pendant 12 ans, et ça va recréer de « nouvelles histoires »). J’ai plutôt envie de dire que, si la présence d’une personne au mariage dérange une autre au point de ne pas venir, eh bien… c’est le problème de l’autre personne, à vrai dire.

 

 

 

Si quelqu’un devient agressif avec toi « sans raison » et que tu sens que ton mariage n’y est pas étranger

On rentre dans le « nerf de la guerre », dans le terrain le plus sensible aussi, en raison de la grande irrationalité du truc. Pas de dispute récente à l’horizon, ou de choses que tu aurais pu dire ou faire pour l’énerver? Il est possible que tu sois face à quelqu’un que le mariage (ou le bonheur, au sens large) des autres rend malheureux – par exemple quelqu’un qui traverse une passe difficile (ça arrive même aux meilleurs d’entre nous).

Premier conseil: ne réagis pas trop vite, et essaie de voir si la situation est temporaire. Parfois, une fois l’amertume de voir ses proches se marier un peu redescendue, la personne peut retrouver ses esprits redevenir tout à fait normale et agréable.

Si cela ne se calme pas: le dialogue, encore et toujours  (une fois que tu seras marié(e), tu pourras candidater à l’ONU). Demande toi aussi si tu n’as pas, malgré toi, une petite part de responsabilité dans cette agressivité: est-ce que tu ne parles pas un peu trop de ton mariage à ta copine fraichement larguée? Est-ce que ton pote qui n’arrive pas à trouver l’âme-soeur a vraiment envie d’être ton témoin? Par politesse, ou par fierté, les gens peuvent ne pas oser te dire franchement qu’ils ne sont pas dans une phase de leur vie où ils seront capables de t’assister comme tu l’aimerais. C’est aussi à toi de te poser ces questions.

En revanche, si les choses ne s’arrangent pas en dépit de tes tentatives de dialoguer, reste ferme. Que l’autre souffre, c’est une chose. Que tu essaies de l’aider, que tu l’écoutes, que tu le/la comprennes, c’est normal. Mais rien ne t’oblige à subir passivement la colère de l’autre, à moins d’avoir de la patience à revendre et un quota de zen qui ferait pâlir le Dalai Lama. Si cela te mine, un petit rappel à l’ordre te permettra d’affirmer ta position (tu es le/la marié(e), pas un punching-ball) et de faire comprendre que tu ne toléreras pas de manque de respect gratuit et répété.

J’ai fait cette erreur de ne pas savoir dire stop à temps, par « gentillesse », et crois-moi: la personne est devenue ingérable par la suite. Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir été plus courageuse et de ne pas lui avoir dit que son comportement devenait inacceptable, bien plus tôt, avant que les choses ne dérapent complètement et que la situation n’atteigne un point de non retour. Cela n’aurait sans doute pas tout résolu, mais qui sait? Peut-être que la personne aurait pu avoir une prise de conscience avant d’aller beaucoup trop loin (ou pas, mais au moins j’aurais été fixée).

 

 

 

Si quelqu’un essaie de saboter ton mariage de l’intérieur

En répandant des rumeurs, en essayant de monter les gens les uns contre les autres (mais pas comme dans une chanson de Michel Berger), en refaisant le plan de table pendant le discours de ton mari (vécu!)

Si c’est quelqu’un de ta famille: envoie tes parents en éclaireurs calmer le truc, ils servent aussi à ça pendant les préparatifs! Tu n’es pas obligée de tout gérer toute seule. Si c’est un invité « lambda » (un ami, un conjoint d’invité): arrivé à ce niveau-là, m’est d’avis que sa place n’est plus à ton mariage, tout simplement, mais nous savons tous que cela n’est pas si évident…

Si tu ne peux pas ne pas inviter la personne: alors il va falloir ruser! On organise le plan de table pour cette personne placer loin des mariés, on cale son planning pour ne pas la croiser. Bref, on s’organise pour limiter la casse au maximum le jour J! Et surtout, on s’assure du soutien de son époux en discutant (longuement au besoin) de la situation au préalable s’il est concerné aussi par le comportement de la personne. Il ne s’agit pas de faire virer le mariage à la crise conjugale!

Et puis on respire… et on passe au point suivant!

 

 

 

Si l’incident a lieu le jour J

Attention, terrain miné en vue!

Je l’ai déjà dit sur Mademoiselle Dentelle, mais il est plus que probable que tu ne vois rien. Ou, du moins, que tu sois tellement occupée et heureuse que cela ne te démange pas trop.

Prenons l’exemple du plan de table refait en douce pendant le discours de mon mari: oui, ça a eu lieu sous mes yeux. Oui, je l’ai vu. Mais, sur le coup, ça m’est passé complètement au-dessus de la tête. C’est après que je me suis rendue compte de l’impolitesse totale du truc (j’avoue, quand je revois les rushes de notre vidéo de mariage aujourd’hui, je me demande comment j’ai fait pour rester zen. Je pense que quelqu’un a mis du Tranxène dans mon Champagne, c’est pas possible autrement!). Sur le moment en revanche, je planais à douze mille (le Tranxène, vous disais-je)! J’ai certes la grande chance de me mettre très difficilement en colère. Il n’empêche: j’avais vraiment la tête ailleurs ce jour là! Et il y’a donc de fortes chances que toi aussi. Et nos invités n’ont pas eu l’air traumatisés, donc je me dis qu’au final, ça n’a pas eu de trop graves conséquences (ça aurait pu, si quelqu’un s’était énervé, ce qui n’a pas eu lieu – ouf!).

Donc: on re-la-ti-vi-se.

Cependant, parfois, les choses se font de façon plus directe, et il est difficile d’échapper à l’énervement (un invité qui te fait une remarque extrêmement désobligeante, par exemple). S’il s’agit d’un membre de ta famille, alors je réitère mon conseil précédent: envoie tes parents (si le problème ne vient pas d’eux) déminer le truc. Ou quelqu’un de la famille de ton mari si le souci se pose avec sa famille à lui (attention à l’ingérence qui peut conduire à une guerre froide entre les deux familles). En bref: chacun gère ses petits, et toi: tu te maries!

S’il s’agit d’un invité qui ne fait pas partie de la famille: eh bien rien ne t’oblige à le supporter le jour J! File vite en compagnie de celles et ceux qui sont contents d’être présents (=99,9% des invités), et évite l’autre comme la peste. Il ou elle ruminera tout seul dans son coin, et puis c’est tout.

Par contre: essaie de ne pas t’énerver ce jour-là. Rien de pire que de s’engueuler avec quelqu’un le jour J, c’est un coup à ne te rappeler que de ça pour les 20 années qui vont suivre! Tu règleras tes comptes (si tu en as l’envie) après.

 

 

 

Voilà pour ces quelques conseils. Je précise tout de même une chose, pour éviter tout malentendu: il est bien évident que je ne parle pas dans cet article de petits incidents isolés, mais bien de situations qui peuvent virer au casse-tête le plus total, ou ruiner la journée des mariés. Il faut savoir, si cela arrive, que ces choses là peuvent être fréquentes, et que de très nombreuses personnes y sont confrontées: ça ne résout rien, mais ça t’aidera à relativiser (si tu ne me crois pas: lis les commentaires sous mon article). Elles ne sont pas graves, mais peuvent en revanche être très difficiles à vivre sur le moment. Elles peuvent surtout avoir des conséquences sur le long-terme, le mariage étant (comme j’ai pu le constater) un catalyseur de tensions. En bref: tout explose le jour J. Le truc relou, en fait, c’est quand certains invités essaient de venir te demander à toi de résoudre ce qui ne va pas (qu’on s’occupe d’eux, qu’on résolve leurs problèmes de couples, qu’on les valorise…), alors que le truc est limite insoluble (ou en tout cas: pas par toi). Le mariage peut aussi générer ce genre d’attentes: c’est pas rationnel, c’est pas cool pour toi, mais ça, la personne en face de toi n’en a pas conscience. C’est donc à toi de rester zen (autant que tu le peux) et surtout, de rester soudée avec ton mari. C’est aussi ce qui m’a permis d’adorer mon mariage, malgré pas mal de couacs assez sérieux: notre journée a été parfaite parce que nous nous sommes mariés en étant heureux de le faire. C’est ça qui m’a shootée toute la journée, bien plus que le reste. Et ça, ça fait redescendre tous les relous du monde de leur piédestal, crois-moi.

 

Cet article a 3 commentaires

  1. SwissGirl

    Mais quelle sagesse !

    Je suis une impulsive et je m’énerve très vite, donc j’ai pas mal peur de mon humeur, pas tant le jour J (où je crois fermement au Tranxène imaginaire qui me fera planer !) mais surtout la veille et l’avant-veille… As-tu eu des moments un peu compliqués (mouhahaha, quelle diplomatie !) les jours avant ton mariage ? Genre ces fameux instants où les remarques ne glissent pas sur toi et où tu risques d’avoir une réaction épidermique… C’est ce que je crains le plus. Surtout que moi aussi je me suis sentie un peu seule pendant les préparatifs. Du coup, si j’ai pris du recul (notre mariage, s’il est pour nous l’événement du siècle, n’est pas l’événement de l’année pour nos invités. Tout au plus celui de la semaine !) je ne suis tout de même pas sûre d’accepter les petites remarques qui ne manqueront pas de se pointer les jours juste avant.

    Après, en ce qui concerne les rageux du jour J, je dois avoir de la chance (ou être très naïve) parce que je n’en ai pas identifiés parmi nos invités (ou ils ont eu le bon goût de décliner l’invitation !). Cela dit le jour J peut réserver qq surprises. Je reviendrai te dire 🙂

    Un autre truc qui me flippe, c’est l’atterrissage le dimanche. Comment as-tu géré ça, toi ? Quand je vois mon état au lendemain de mon EVJF, il y a de quoi s’affoler… Tu sais, ce sentiment de « la fête est finie » et « bon, ben on fait quoi maintenant » ajouté à la fatigue et au contre-coup émotionnel…

    En tout cas merci pour ce double article qui permet de prendre un peu de hauteur sur ce qu’on vit !

    1. Urbanie

      Alors oui, il y’en a eu, avec la personne dont je parle plus haut (celle qui est devenue très agressive). ça a duré plusieurs mois comme ça, et puis quand j’ai décidé que je n’en pouvais plus et que ça risquait vraiment de trop m’affecter/ me mettre hors de moi le jour J, j’ai décidé d’aborder le sujet – mais il était hélas trop tard. Après, elle reste un cas isolé.

      Sur les « petites remarques », je crois qu’on en entend tous au moins UNE, c’est un peu le baptême du feu des futurs mariés ^^. Mais là, honnêtement, quand tu es très accaparée, tu n’as pas trop le temps de t’énerver.Enfin c’est comme ça que je l’ai ressenti! Et puis vraiment, beaucoup de mariées le disent, mais le jour J: tu planes quand même un peu. 🙂

      Sur la redescende et le fameux wedding-blues: je ne l’ai pas eu du tout, mais de ce que l’on m’en a dit, la solution c’est de se trouver un nouveau projet pour s’occuper l’esprit (parce que le wedding blues vient beaucoup du fait qu’on se retrouve un peu désoeuvrée du jour au lendemain). Donc ça peut être partir en voyage de noces, un projet pro ou perso, tes prochaines vacances, un déménagement… bref, quelque chose qui va prendre la place de ce qui t’a accaparée pendant les 6 derniers mois!

  2. Eva

    haha le coup du plan de table ^^ certaines personnes ne manquent pas d’air!

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