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Deuil périnatal: ce qui a changé

Attention, ce billet va parler du deuil périnatal: comme à chaque fois que je traverse une phase clef, j’éprouve le besoin d’en parler ici.

On entend dire souvent que la perte d’un enfant change en profondeur les gens. Cela a sans doute été vrai pour nous, même si, 9 mois après, je ne suis pas certaine de pouvoir anticiper tous les changements que cela entrainera sur le long-terme. Mais il est indéniable que nous sommes partis dans une transformation en profondeur, qui prendra sans doute des années avant de révéler pleinement ses effets.

En apparence, tout est toujours comme avant: je n’ai pas déménagé, je vis toujours avec mon mari et mon chat, et je n’ai pas ressenti le besoin d’opérer une reconversion professionnelle. En apparence, rien n’a vraiment changé, donc.

 

Dans les faits, les choses sont forcément un peu plus différentes.

 

Est-ce que je suis devenue plus patiente, plus emphatique, plus à l’écoute? Je n’en ai pas vraiment l’impression, pour tout avouer. Mais, et c’est là quelque chose de très important, le deuil de ma fille n’est pas le premier deuil que j’ai du porter, ni le premier drame que j’ai du traverser.

Avant de perdre ma fille, je n’étais plus, et depuis très longtemps déjà, dans une posture d’attente et d’exigence vis à vis de la vie. Je n’attends rien d’elle, j’ai accepté et compris depuis bien longtemps déjà que je n’ai pas de contrôle sur ce qu’elle me réserve. En revanche, je sais que j’ai le pouvoir de choisir qui je veux être, ce que je veux faire, et ce pouvoir est déjà énorme en soi.

Je précise cela parce que je pense que c’est ce qui m’a permis de ne pas sombrer dans la colère, ni dans la dépression. J’ai toujours senti que, quelque part, je gardais la maitrise non pas de ce qui m’arrivait (la mort de ma fille), mais de ce que je souhaitais en faire (quelle personne j’avais l’intention de devenir une fois le drame passé). Et que c’était bien cela, au final, qui comptait le plus à la fin du voyage. Je ne crois pas à la notion de « chance » ou de malchance », je ne me sens pas « malchanceuse » de ce qui m’est arrivé (j’y reviendrai à la fin de ce billet).

 

Je me souviens avoir dit à mon mari, lorsque nous avons appris la nouvelle : « Est-ce que moi aussi je vais devenir comme toutes ces personnes en colère contre le monde entier qui se défoulent sur leur entourage? ». Cela peut paraitre trivial comme question, surtout posée dans le contexte du moment, mais en réalité cela veut surtout dire que, sans même m’en rendre compte, j’anticipais la façon dont je choisissais de traverser ce deuil. Et ma grand crainte, ma très grande crainte à ce moment là, c’était d’en sortir diminuée et, quelque part, entravée.

Attention, je ne dis pas que, en cas de deuil, ou de drame, on contrôle ses émotions. J’ai subi des zones de turbulences extrêmes, j’ai été triste comme je pensais ne jamais l’être, et ce pendant une très, très longue période. C’est juste que, lorsque j’ai senti la colère arriver (colère qui, je le rappelle, est une des étapes classiques du travail de deuil, tout comme l’abattement, le choc, et l’acceptation), je ne me suis forcée à rien.

Si on m’invitait à une soirée ou une sortie au cours de laquelle je savais que j’allais être confrontée à de jeunes mamans ou à des bébés, j’expliquais simplement: « non, ce n’est pas encore le moment pour moi ». J’ai pris le temps dont j’avais besoin pour sortir de ma coquille et panser mes plaies les plus à vif.

Je n’ai jamais écouté non plus celles et ceux qui me disaient d’ « être forte », ou de « passer à autre chose », tout simplement parce que j’avais bien compris qu’en me disant cela, ces personnes me parlaient surtout de leur peur à elles, pas de ce que je devais faire pour m’en sortir moi. Les gens ont peur de vous voir sombrer dans la dépression, alors ils vous enjoignent de ne surtout pas être triste pour se rassurer. Grave erreur, parce que c’est justement en camouflant ses émotions qu’on prend un aller direct pour Prozac-Land.

 

Cela dit, je n’ai jamais agressé personne non plus. Et pourtant , la maladresse des gens a souvent confiné à la cruauté non intentionnelle.

Je me souviens d’une fois, au bureau, quelques jours avant Noel. De nombreux collaborateurs autour de nous connaissaient hélas également une période difficile. Deux personnes discutaient de tout cela, à quelques mètres de moi, en énumérant la liste de celles et ceux qui étaient concernés. « Tu te rends compte, comme Noel va être difficile pour eux? ». Ma fille était partie depuis 6 mois, je redoutais ce Noel comme je crois que je n’avais jamais redouté une date auparavant. J’étais présente pourtant dans la pièce, mais je n’ai eu ni un regard, ni un mot de compassion, pas l’amorce d’un remord. On aurait voulu me hurler à la figure « ton deuil n’existe pas pour nous », je pense qu’on aurait pas mieux fait. Voilà, certaines personnes ne conçoivent pas le deuil périnatal comme un deuil réel. Ils doivent imaginer que perdre un bébé à 6 mois de grossesse, c’est comme faire une fausse-couche à 2 semaines, ou que cela reste en quelques sortes un peu virtuel, je ne sais pas très bien ce qu’il en est exactement. Mais j’ai accepté que je ne pouvais pas contrôler ce que les gens projetaient sur mon deuil. Et certainement pas des collaborateurs, parmi les milliers que je côtoie chaque jour.

Donc je n’ai rien dit, j’ai poliment salué quand les deux personnes sont parties, et je suis allée vider mon sac chez mon psy quelques jours plus tard. Que vouliez-vous que je fasse d’autre?

 

Du coup, et c’est une des conséquences de ce drame, j’avoue ne plus avoir aucune patience ni compassion envers celles et ceux qui se déchargent de leur haine contre les autres. Moi, les « comprends la, il/ elle souffre », je m’en bats gentiment le frifri. Parce que je sais que la souffrance, quelle qu’elle soit, n’est jamais une excuse pour faire du reste du monde son souffre-douleur.

Cela dit je m’étais débarrassée au cours des deux dernières années de pas mal de personnes toxiques (merci le mariage!),  alors j’avoue que j’ai été extrêmement bien entourée. Je n’ai pas eu à gérer de comportements déplacés de la part de gens qui seraient venus se servir de mon deuil comme d’une soupape pour vider leurs propres névroses (et Dieu sait que ce genre de personnes existe). J’ai été entourée de bienveillance, d’amour, de sollicitude. Parfois la présence de mes proches a été discrète, mais je n’ai jamais eu à la remettre en question. Je n’ai pas eu non à me plaindre du comportement de qui que ce soit parmi mon cercle d’intimes. Donc mon entourage n’en a pas été bouleversé non plus. A la limite, je sors beaucoup moins qu’avant, mais c’est à peu près tout.

 

En revanche, je ressens depuis quelques temps comme une forme d’apaisement. Comme je le disais plus haut, je ne me sens pas « malchanceuse » de ce qui s’est passé l’année dernière. Comment le pourrais-je? Ma fille a été une brève, mais merveilleuse rencontre. Je suis devenue maman pour la première fois grâce à elle, et, maintenant que je me prépare à devenir maman à nouveau, je réalise à quel point elle m’a enrichie humainement. Je suis reconnaissante envers la vie d’avoir amené, même dans la douleur, même pour un temps très court, ma fille sur mon chemin.

Je commence également à me demander ce que je peux faire, même à mon échelle, pour aider à mon tour les personnes qui traversent une telle épreuve. Pour apporter un peu de bienveillance, un peu de douceur, à ceux qui en ont besoin, tout comme on a su m’en apporter lorsque j’étais au plus fort de la crise. Ecrire me permet de sensibiliser, en douceur. Je parle avec d’autres mamanges aussi, parfois. Je pense parfois me réorienter, un jour, sans doute. Aujourd’hui je suis enceinte, ma seule priorité est d’accueillir ce nouveau bébé dans les meilleures conditions possibles, en lui créant une nouvelle place dans notre histoire. Pas la place d’un bébé de remplacement, mais celle d’un petit frère ou d’une petite soeur, qui grandira avec sa propre histoire, et son propre avenir. Je réfléchirai à mes envies de carrière dans un second temps, lorsque le moment sera venu.

 

Voilà où j’en suis à présent. J’ai bien conscience que je n’ai fait qu’un bout du chemin, que je suis loin d’être arrivée à destination. Mais, même lorsque le plus gros du travail de deuil sera fait, même lorsque notre nouvel enfant sera né, je ne suis pas tout à fait sure de vouloir laisser cela derrière moi, ni de vouloir oublier.  Je sais que c’est un souhait que nous sommes nombreux à avoir, lorsque on entend l’orage gronder au loin: « faites-qu’il ne m’atteigne pas, faites que j’en ressorte intacte ». Mais je pense plutôt que ce sont ces petits bouts de notre histoire, même les plus moches, même les plus cassés, qui constituent ce que nous sommes à la fin.

En photo, une image très banale de ciel bleu, mais j’aime bien l’idée qu’il y’ait un peu de soleil avec tous ces nuages. 🙂

Cet article a 28 commentaires

  1. L'or

    Sans avoir vécu tes épreuves, ton dernier paragraphe traduit exactement mon sentiment sur la vie. Encore une fois un sublime article, j’aime beaucoup ta manière de penser la vie et de l’écrire. Merci!

    1. Urbanie

      Merci L’or 🙂

  2. Manue

    Ton article est très beau. Même si tu évoques une épreuve difficile, je trouve que tu as une façon d’en parler très juste (qui est la tienne). Mais je ne sais pas, ça me parle beaucoup même si je n’ai pas vécu cela.

    Je suis d’accord avec toi sur le côté chance. Je suis plutôt d’avis que la « chance » on la provoque, ou du moins c’est la façon dont on reçoit la vie et ses imprévus qui détermine les avancées positives.

    Le deuil quel qu’il soit est une étape complexe, longue et qui peut nous échapper parfois. Par exemple, je suis encore en colère vis à vis de mon ancienne histoire pour ce qu’elle a suscité chez moi > ce mal être profond, cet espèce de burn out qui m’a mise à plat quelques temps (aussi parce que j’avais renié ce mal être trop longtemps). Bref, je m’éloigne, mais juste pour dire que j’approuve et me retrouve totalement dans façon de penser.

    Bisous

    1. Urbanie

      Tu sais, on compare très souvent la fin d’une relation amoureuse avec un véritable deuil. Les protagonistes d’une rupture amoureuse passent d’ailleurs par des étapes extrêmement semblables à celles des endeuillés. Donc ce n’est pas du tout étonnant que tu te reconnaisses dans ce que j’écris.

      D’ailleurs, il est difficile de contrôler ce qu’on ressent lors de ce genre de crise, et très honnêtement je ne pense pas qu’il soit souhaitable de chercher à garder le contrôle (c’est souvent comme ça qu’on finit par mettre un mouchoir sur ses sentiments, et par imploser ensuite, ce que tu décris justement). Mais c’est effrayant de se « laisser aller »… moi j’ai eu la chance d’être arrêtée, donc je n’ai pas trop eu à faire semblant auprès du reste du monde. Ca, je crois que ça m’a beaucoup aidée aussi.

  3. Amandine

    J’aime beaucoup ta vision des choses. C’est très positif et optimiste 🙂

    1. Urbanie

      Merci Amandine!

  4. Isabelle

    Je suis reconnaissante envers la vie d’avoir amené, même dans la douleur, même pour un temps très court, ma fille sur mon chemin….

    C’est une très très jolie phrase pour apaiser un deuil. Merci

    1. Urbanie

      Merci à toi!

  5. Die Franzoesin

    C’est un article très fort qui me met les larmes aux yeux. Et pourtant je suis sans doute très loin d’imaginer ce que tu as vécu. Perdre un enfant est une chose tellement (je ne trouve pas d’article à la hauteur), comment écrire que je te comprends sans l’avoir vécu ? Bref bravo pour cet article et courage pour la suite.

    1. Urbanie

      Je crois en effet qu’il n’y pas de mot… « terrible »? Bref. Merci pour ton gentil commentaire. <3

  6. enna

    Merci de parler de tout ça, car c’est vraiment important de voir comment tu as vécu ce deuil car si on rencontre des personne qui vivent ça, on le gérera sans doute mieux avec plus de sensibilité.

  7. Pititefleur

    Je trouve tes articles toujours très justes. Quand je te lis, je me sens apaisée. J’espère que tu arrives à l’être dans cette nouvelle grossesse. Je rejoins manue sur l’écho que fait ton texte, à une période difficile et compliquée de ma vie amoureuse.
    Une période de deuil n’est jamais facile et j’admire la maturité avec laquelle tu en parles.

  8. Bonsoir,
    Je trouve ton article très juste et émouvant…
    Je me reconnais dans ce parcours.
    Je me souviens combien nous avions, peur, avec mon mari, que notre fille nous rende amers, agressifs. Nous nous sommes battus pour que la trace de sa vie soit lumineuse, nous avons fait la liste des cadeaux qu’elle nous envoyait, de ces gens que nous avons rencontrés grâce à elle, de ceux dont nous nous sommes rapprochés, de notre regard sur le monde qui changeait…
    3 ans et demi plus tard, comme la tienne, ma vie a changé, pas en surface mais en profondeur. Ces changements sont importants pour moi, chacun dit la naissance et la vie de ma fille.
    Je me permets de partager ton article sur mon FB, et je te souhaite d’avancer, pas après pas, chaque jour étant une victoire, dans cette nouvelle grossesse, vers cette nouvelle rencontre, avec ton premier enfant au chaud dans ton cœur <3

    1. Urbanie

      Merci Claire,

      Oui, c’est exactement ce que tu décris… il y’a une forme de combat personnel dans nos démarches pour faire en sorte de ne garder que le « meilleur ».

      Merci pour le partage! <3

  9. marion

    Très bel article…… je me retrouve dans tes paroles. Ma petite Coline nous à quitté il y a 9 mois c’est une épreuve où on en sort grandi avec une vision de la vie différente. …. on se prend moins la tête.
    Merci et plein de belles choses pour l’avenir.

    1. Urbanie

      Merci Marion. <3

  10. Natou

    Bonjour,
    Comme toi, je traverse cette épreuve (je t’ai envoyé un mail il y a quelques semaines…).
    Je dis souvent que je suis sur un chemin complètement inconnu, celui du deuil et je ne sais pas encore ce qu’il en ressortira de tout cela au fond de moi…
    Je te remercie pour ce texte très très juste.
    Bien à toi et à ce deuxième bébé.
    A bientôt

    1. Urbanie

      Bonjour Natou,

      Oui, je me suis souvent dit que le plus effrayant, c’est de ne pas savoir où on va, et dans quel état on arrivera au bout du chemin… je peux toujours essayer de te rassurer en te disant que l’apaisement finit bel et bien par arriver, même si cela semble impossible ou presque dans un premier temps. Il faut savoir se laisser du temps et être patiente et bienveillante envers soi-même (ce qui n’est pas toujours facile). C’est pour cela que je conseille de ne pas trop écouter les autres lorsqu’ils nous disent de « passer à autre chose » trop rapidement. Nous ne fonctionnons pas tous de la même manière, il est donc très important de s’écouter et de trouver son propre rythme.

  11. celine

    J’ai perdu ma fille il y aura un an le 14 mai. Ce que tu écris est exactement la même chose que ce qu il y a dans mon coeur. Merci mais je ne suis pas encore enceinte . ☺

  12. Betty

    Salut Urbanie. Je ne vais pas te mentir, je suis tombée sur ton blog en tapant notamment le mot mamange sur Google. Car oui, il y a un environ un mois et demi j’ai perdu mon fils Victor, en raison d’une rupture prématurée de la poche des eaux, à 6 mois de grossesse… C’est mon premier enfant. Et le choix du présent est délibéré car il restera mon premier enfant. Tant d’espoirs et de rêves subitement brisés. Mais, permets moi s’il te plait, même si nous ne nous connaissons pas de te serrer virtuellement dans mes bras. Merci pour ton article Urbanie. Il vient réchauffer mon coeur meurtri en ce lundi matin. Je ressens tous les mots que tu as écrits. La douleur que l’on a l’impression de ne pouvoir contrôler mais surtout cette absence de colère (bon je la ressens quand même un peu cette colère mais comme tu le dis, dans des proportions tout à fait raisonnables), cette idée que si on ne choisit pas ce qui nous tombe dessus, on choisit la réaction que l’on a fasse aux épreuves de la vie. J’aurai eu la chance d’accompagner mon fils pendant ses onze heures de vie pour ce qui restera le plus beau moment de mon existence. Je retiens surtout l’immense amour qu’il m’a été permis de ressentir grâce à lui. La route est très longue, mais je reste persuadée que j’ai les épaules pour la traverser car je suis très bien entourée (point essentiel c’est sûr). Merci Urbanie de me faire me sentir moins seule mais surtout pour ton message d’espoir. Tu as fait sécher mes larmes matinales. Je te souhaite une très bonne grossesse <3

    1. Urbanie

      Bonjour Betty,

      Je suis sincèrement désolée de lire ton histoire, parfois j’aimerais que ce qui m’est arrivé n’arrive à personne d’autre.
      Je te remercie pour ton gentil commentaire, si je peux apporter même un peu de réconfort à d’autres mamanges, alors je sais que je n’écris pas pour rien.

      Au tout début, lorsque nous avons perdu notre fille, je pouvais passer des heures aussi sur les forums et sur les blogs, non pas pour me faire du mal, mais au contraire, pour rechercher des témoignages d’espoir. Cela m’avait fait beaucoup de bien à l’époque de lire que oui, on peut être mamange, et s’en sortir. Il y’a en effet tellement de choses dont nous devons faire le deuil: notre enfant, bien entendu, mais aussi comme tu le dis si bien les rêves et les espoirs que l’on avait placés en lui. Cela prend du temps, mais on finit par y arriver.

      La route est encore longue, parfois un peu tortueuse, mais je peux te rassurer en te disant que la tristesse finit peu à peu par diminuer pour finalement laisser la place à une forme d’apaisement et, surtout, à une envie de rendre cette naissance « positive » – mais je constate que tu le fais déjà, ce qui est la plus belle preuve d’amour que tu puisses avoir pour ton enfant. <3

  13. Christèle

    Bonjour,

    Je me sens très proche de vous car j’ai également vécu un deuil périnatal et je suis également de nouveau enceinte. J’espère vraiment du fond du coeur que votre grossesse se passe pour le mieux et de pouvoir mettre au monde sereinement votre enfant. J’ai également partagé mon histoire sur mon blog : https://vieorganisee.com/confidences-deuil-perinatal/

    A combien de semaines de grossesse êtes-vous en ce moment ? (si ce n’est pas indiscret)

    Merci, à bientôt.
    Christèle

    1. Urbanie

      Bonjour Christèle,

      Merci pour votre témoignage. J’en suis à ma 30 eme semaine de grossesse, et vous?

      1. Christèle

        Bonjour,

        Je suis à 25 semaines et honnêtement vivement la fin … lol J’ai hâte qu’il soit à côté de moi. Malheureusement avec ce qui nous ai arrivé, je ne suis jamais complètement rassuré à l’idée qu’il soit à l’intérieur de moi même si je sais que je n’y étais pour rien mais bon pour le moment tout se passe tellement bien … !

        Je vous souhaite une très bonne fin de grossesse et une vie douce et heureuse avec ce nouveau petit bout !

  14. Fanny

    Bonjour,
    On m’a recommandé de lire tes articles, car je suis une nouvelle mamange (je ne savais pas que ce mot existait, c’est très joli) et lire ce que tu as vécu et comment tu le vis est très important pour moi. Je suis encore dans la période difficile, car je devrais encore être enceinte pour quelques jours. Seulement il en est autrement et te lire me permet de voir les choses autrement notamment à propos d’une possible prochaine grossesse et comment aborder le sens de la vie et le sens des épreuves que nous vivons.
    Merci.

    1. Urbanie

      Merci à toi pour ton commentaire. J’ai été dans le même cas que toi à l’époque: en recherche de témoignages d’autres mamanges, afin de pouvoir prendre un peu de recul, et surtout de retrouver un peu d’espoir. Même si cela peut sembler un peu difficile à croire sur le moment, oui, on arrive à faire son deuil et à trouver une forme de paix avec le temps. Tu es dans une phase très difficile du deuil (les dates anniversaires sont terribles la première année, on ne va pas se mentir), mais qui te sera nécessaire pour avancer et apaiser ton chagrin. Je ne peux pas faire grand chose à mon échelle, mais j’espère que tu es bien entourée et je te souhaite de trouver un peu de sérénité et de paix malgré le chagrin. <3

  15. MarieGR

    Merci…
    Merci pour ce billet plein d’humanisme…
    Je suis souvent en colère depuis que mes fils sont partis, il y a 7 semaines et demi, à 6 mois de grossesse. Contre ces phrases, ces maladresses qui ravivent la blessure (comme encore vendredi dernier, ce couple de mon cours de préparation à l’accouchement qui m’a tourné le dos après m’avoir reconnue comme si j’étais contagieuse…) mais je sais que je peux compter sur des personnes proches qui peuvent entendre ou qui font l’effort de se documenter pour comprendre… c’est précieux !
    Non je ne me tairais pas… mes fils sont dans mon coeur et dans ma vie, pour toujours même s’ils n’ont rien connu de ce monde. Ce n’est pas une honte que nous devons cacher, car nous sommes nombreux, bien trop nombreux à être paranges. C’est encore pire d’essayer de nous faire croire que cela n’est arrivé qu’à nous comme si ne pas parler faisait que les choses ne se produisent pas…
    Oui je veux ponctuer mes jours de ces souvenirs avec eux mais je choisi à qui je veux en parler car certains ne peuvent pas comprendre ou n’ont tout simplement pas assez d’empathie et ressortent des phrases toutes faîtes… Même si je dois passer pour « la mère dépressive qui n’est pas passée à autre chose » 😉
    J’ai relu tout le fil de vos messages sur le sujet et je trouve vos mots, le bonheur de cette si belle mais si courte rencontre, les montagnes russes émotionnelles, la volonté de briser le tabou, la bienveillance envers votre propre deuil, merveilleux…
    Merci pour ces mots si vrais…
    Marie.

    1. Urbanie

      Merci beaucoup Marie pour votre si gentil commentaire. Je suis sincèrement désolée pour votre perte, et encore plus de lire que vous n’êtes pas épargnée par le comportement des gens. J’espère que vous êtes bien entourée et que vous arriverez à retrouver un peu de sens et de beauté à la vie. <3

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