Les 1%

Je ne sais pas trop comment rédiger cet article… je l’ai écrit une première fois, puis effacé, puis ré-écrit, et encore recommencé. Parfois je suis en colère, parfois triste, parfois simplement très fatiguée.

Je sens qu’une page de ma vie se tourne, c’est certain. Je m’estime plutôt chanceuse comme fille – c’est vrai ça, mon mari est la personne que j’aime et respecte le plus sur terre, j’ai un job que j’aime, un chat caractériel que je n’échangerais pour rien au monde, un toit au-dessus de ma tête et un frigo bien rempli…

Oui, mais voilà: je fais partie des 1%, ces 1% de gens qui perdent un bébé à un stade très avancé de la grossesse.

1%, c’est ridicule comme chiffre, et en même temps absolument énorme. Nous sommes prés de 7000 personnes à subir cette épreuve chaque année en France. Personne n’en parle parce que le deuil périnatal est quelque chose de terriblement tabou, et de terriblement mal compris.

Un bébé ne devrait pas mourir, un bébé devrait arriver en bonne santé, combler de joie ses parents, leur faire subir quelques nuit blanches et envahir leur poubelle de couches sales. Je devrais être en train de me plaindre de mon dernier trimestre de grossesse, très éprouvant, après avoir survécu aux nausées et à la fatigue accablante du premier trimestre. Je devrais être en train de paniquer doucement, mais surement, à l’idée de mon accouchement qui approche à grand pas.

Dans un peu plus d’un mois, j’aurais du accoucher d’un bébé en vie; au lieu de cela, mon bébé nous a quitté il y’a de cela deux mois.

Depuis que cela m’est arrivé, je constate une chose très étrange: les langues se délient. Les femmes de mon entourage, proche ou moins proche, viennent me voir, timidement, pour me dire « moi aussi »: « Moi aussi », j’ai perdu mon bébé ».  Il y’a 1 an, 5 ans, 15 ans. Ou encore « ma meilleure amie/ ma sœur/ ma mère » a perdu le sien aussi. Il y’a beaucoup de pudeur dans tout cela, parce que l’on parle d’un enfant qui est parti, et comment poser des mots sur cela?

Il y’a aussi beaucoup de peur: le deuil périnatal est tabou, la pression sociale est terrible. Il ne faut pas en parler. Il faut « passer à autre chose ». Il faut « en faire d’autres ». Comme si les gens ignoraient qu’un bébé qui meurt n’est pas une chose indicible, ni indescriptible, mais bel et bien un enfant. Comme si on pouvait passer au-delà de la mort de son enfant.

Vous y arriveriez, vous, qui avez des enfants en bonne santé? Non? Et bien nous non plus.

Je sens cette pression sur moi aussi: je sens que l’on me guette, que l’on me surveille. Que l’on essaie de se rassurer en se disant « Urbanie va bien ». Comme si les choses étaient forcément binaires: je suis sensée être au fond du trou. Ou alors être complètement rétablie deux mois après.

La vérité? Eh bien la vérité, c’est que la vie est terriblement plus nuancée que cela: que oui, parfois « je vais bien », la grande majorité du temps même. Pas parce que je suis « forte », mais tout simplement parce que je n’ai pas le choix. Entre la vie et la mort, je choisis la vie, que je sais être autrement plus belle que cette saloperie de coup du sort qu’elle nous a fait traverser. Mais ça n’est pas du courage, comme on me le répète si souvent: parce que si j’avais à choisir, j’appuierais sur « Rembobiner », et je reviendrais 3 mois en arrière, quand j’étais encore enceinte et insouciante. Parce qu’il y’a aussi des moments où, tout d’un coup, je sombre. Pendant plusieurs heures, pendant plusieurs jours, et dans ces moments-là, aucun argument rationnel ne me permet d’ignorer la douleur.

Heureusement, je suis la plus entourée des femmes: mon mari, bien entendu, mais aussi mes formidables amies, celles de la vraie vie et de mon monde de dentelle et de licornes à paillettes (elles se reconnaitront: les filles, je vous aime!). Ce sont elles qui, jeunes mamans ou nullipares dépassées, osent me demander de mes nouvelles régulièrement, sans se cacher derrière des « vous en ferez d’autres » ou des « il faut être forte ». Ce sont elles qui acceptent de me voir et de me parler même quand je suis au 36ème dessous, avec le mascara qui coule, et je me rends compte de la chance que j’ai, parce qu’il n’y a qu’à se balader sur quelques forums pour réaliser à quel point les personnes qui ont à vivre un deuil périnatal peuvent se retrouver terriblement seules. A quel point l’entourage peut parfois être au mieux maladroit, au pire indifférent. Or il n’ya rien de pire que de nier la parole de quelqu’un pour que cette personne se perde dans son chagrin.

Il n’y aura pas de morale à cet article, si ce n’est que le deuil périnatal ne devrait pas être traité dans cette indifférence glaciale que je constate hélas parfois. Il n’y a aucune honte à perdre son bébé, ni à en souffrir. Personne ne devrait avoir à se battre pour faire reconnaitre sa douleur. Je ne devrais pas être en train de me demander en cette veille de rentrée comment je suis sensée reparaitre dans la vie civile. Est-ce que les gens vont me poser des questions? Vont-ils être indiscrets? Indifférents? M’annoncer leur grossesse à leur tour? Ne plus oser rien me dire? Que vais-je répondre, désormais, quand on me demandera: « et vous, vous avez des enfants? ». « Oui, un, mais il est décédé? « ; ou « Non, pas encore » ?

Je ne sais pas de quoi sera fait demain, je sais juste que je réalise ma chance d’être aussi bien entourée. Je sais aussi que je ne serai plus jamais, en cas de nouvelle grossesse, heureuse et insouciante comme j’ai pu l’être. Pour autant, je n’abandonne pas, et chaque jour m’aidera à me reconstruire, pas après pas.

 

Edit du 29/08: il s’agit bien de 7000 personnes concernées, et non de 700 comme je l’ai écrit par erreur dans un premier temps.

Cet article a 27 commentaires

  1. Madame Givrée

    Ton article est très bien écrit. Et je t’aime aussi ! Merci de partager ça ici. Cela a dû beaucoup te coûter, c’est un article qui a dû te prendre du temps et de l’énergie. Tu as bien fait de l’écrire, si tu sentais que tu en avais besoin (je me permets de te dire ça parce que, parfois, on a des doutes, parfois, on regrette de parler de telles choses, et on ne devrait pas).

    1. Urbanie

      Merci pour ton gentil commentaire! Bizarrement en fait je l’ai écrit en 10 minutes… je pense que ça avait juste besoin de sortir! Parce que, en effet, j’en avais besoin.

  2. MikoMake

    Ton article m’a énormément touché. J’y trouve une sincérité parfaite où chaque mot est emprunt à sa juste valeur.

    Je suis admirative de cet article qui, certes très bien écrit, à l’audace d’être présent sur ton blog. Car un blog c’est quelque chose de personnel et partager tes ressentis ici, sur la toile, aux yeux de tous et à ceux qui voudront bien être réceptifs est selon moi un très beau geste.

    J’espère qu’avoir écrit et posté cet article t’a été utile, du moins a réussi à t’aider. Ce n’est pas chose facile de se poser et d’écrire noir sur blanc ce qui se passe dans notre tête.

    Avec tout mon amitié,

    Miko 😛
    mikomake.weebly.com

    1. Urbanie

      Merci MikoMake,

      Non, en effet ce n’est pas évident, mais c’est parfois salutaire! 🙂

  3. Madame zen

    Moi aussi je t’aime!
    Merci d’être toi et merci pour ce merveilleux article plein d’amour et d’humanité. En espérant que tes mots puisse aider d’autre mamange comme toi <3

    1. Urbanie

      Je l’espère aussi! Les témoignages des mamanges m’ont beaucoup aidée au moment de l’hospitalisation, pour tout te dire. J’espère aider un peu à mon tour.

  4. enna

    Je suis très émue par ton article. Je pense que je serai du genre à ne pas savoir quoi dire par peur de te faire de la peine, mais certainement pas par indifférence. Je ne peux même pas imaginer par quoi tu (vous car c’est ç deux qu’elle existe cette douleur) as du vivre et comme tu le dis, que tu vas devoir encore affronter au moment de revenir dans le monde.
    Quand j’ai appris pour ton deuil, je n’ai pas su quoi dire mais je dois dire que j’ai pensé à toi souvent, en me demandant justement ce quo’n pouvait dire 🙁 Je te souhaite juste beaucoup plus de belles journées que de journée triste et aussi des gens compréhensifs quand tu devras répondre aux dures questions. Bises

    1. Urbanie

      Merci pour ton commentaire. Je pense que beaucoup de gens n’osent pas en parler parce qu’ils ne savent en effet pas quoi dire… et j’avoue que si je n’étais pas à ma place, je ne saurais pas quoi dire non plus!
      Je pense que la meilleure des choses, c’est encore de dire « je suis la si tu as besoin de moi », pas besoin d’en rajouter. Mais je reconnais que ce n’est en effet pas évident du tout!

  5. Manuela

    Il est parfois dur de poser les mots comme tu viens de le faire. Mais tu as réussi à exprimer avec pudeur ta peine et ton cheminement pour te reconstruire.

    Tu sais que tu as tout mon soutien et que mes pensées sont tournées vers toi et ton mari. Au passage, quand tu veux pour aller boire un verre (ou deux, ou trois…enfin avec modération). Des bisous ma belle

    1. Urbanie

      Merci Manuela! Il faut en effet qu’on se prenne ce (ces?) verres depuis le temps qu’on en parle! 🙂

  6. Mior

    Bonjour, nous nous sommes croisées une fois ( chez Mariage , près de Noël 2013) t’en rappelles tu ? Tu étais loin alors de ce moment si terrible que tu viens de traverser. J’ai vu sur FB que tu avais des soucis, puis silence…j’avais pensé que c’était pour le meilleur…
    Je suis extrêmement touchée par ton billet, qui est sensible et cash tout à la fois. C’est vrai, un pour cent c’est encore un chiffre terriblement élevé, vraiment, quand on y pense. Mais foin des statistiques, c’est surtout TON histoire.
    Il me semble que ton questionnement  » social » est assez important : que vas tu dire à ceux qui te demandent des nouvelles, ou qui te questionnent innocemment sur le fait que tu aies des enfants ou pas . Auras tu une réponse univoque ou différente selon l’interlocuteur, comment réagir…
    Je n’ai pas de réponse évidemment .
    Une dernière chose (être lucide fait gagner du temps) : le bonheur se partage aisément , le malheur très mal . Accepte d’emblée cette désagréable réalité sinon tu risques d’ajouter à ta peine. Reste proche de ton mari , cela me paraît de loin le plus important …
    J’espère que je ne t’aurai pas agacée avec mes conseils, mais j’avais envie de te parler  » du fond du cœur » , entre femmes
    Amitiés
    Mior

    1. Urbanie

      Coucou Mior,

      Bien sur que je me rappelle! 🙂

      Merci pour tes gentils conseils. Ce n’est pas le premier drame que je traverse, ni sans doute le dernier (mais qui n’en traverse pas, hein?), donc je sais que les gens ont souvent peur du malheur. Ce qui me gène surtout, c’est de penser que mon enfant pourrait être remplaçable (le fameux « vous en ferez d’autres »), or mon enfant est absolument unique (sinon nous ne serions pas si tristes). C’est pour ça que je veux me battre, pour qu’on ne m’empêche pas de parler de mon enfant en balayant ça d’un « vous êtes encore jeunes… » (donc on serait moins tristes???).

  7. Boreita

    Comme tu le sais, je n’ai pas vécu personnellement cette épreuve mais j’ai été touchée de près parcequ’une personne très chère à mon cœur à dû subir cette douloureuse perte, je devrais dire elle et son mari car on ne parle pas toujours du conjoint mais lui aussi il est pleinement touché par ce drame. « Subir » il n’y a pas d’autres mots, pas d’autres choix…
    Il m’a fallut des mois pour croire en nouveau à la vie, des mois pour passer une journée entière sans verser de larmes, des mois pour ne pas culpabiliser d’avoir des moments de joies alors que le pire était arrivé.
    Alors je n’imagine pas la profondeur de la souffrance des mamanges et papanges, c’est impossible et incomparable, mais je la respecte et je comprends ce besoin de parler de l’être qui manque et qui restera toujours présent dans vos cœurs comme une cicatrice qui ne s’effacera jamais.
    On est maman et papa à la minute où l’on a désiré et aimé ce bébé et aucun autre enfant ne pourra le remplacer.
    Merci de parler de ce sujet encore trop tabou alors qu’il touche beaucoup de personnes, plus qu’on ne le croit, merci de montrer aux paranges qu’ils peuvent prendre le temps de faire leur deuil sans culpabiliser du regard des autres et enfin merci de rendre hommage , à travers ton histoire personnelle, à tous ces petits anges qui sont partis trop tôt mais qui font partis de notre histoire.
    Je suis rassurée que tu ais bien été entourée et que tu l’es encore, c’est important dans ce long chemin du deuil. Je m’excuse de ne pas avoir été plus présente alors que je pensais beaucoup à vous, j’espère que tu me donneras l’occasion de te dire pourquoi de vive voix.
    Ps: sinon je peux m’inscruster avec Manue et toi pour les verres ?

    1. Urbanie

      Merci Boreita, je sais à quel point cela a du t’affecter aussi, d’ailleurs je t’en avais parlé bien après, quand j’avais estimé que je pouvais le faire.

      Tu as raison, on ne parle pas assez des maris – je ne me suis pas permis de le faire ici, parce que c’est sa douleur, et sa parole que je ne voudrais pas lui voler. Mais les gens ont tendance à oublier que dans l’histoire, il y’a aussi un papa.

      Subir, c’est le bon mot, et en même temps quelle frustration de ne plus avoir aucun contrôle…

      Et pour le verre, c’est quand tu veux ma belle – d’ailleurs tu as quelqu’un à nous présenter je crois? 🙂

  8. Julia

    Très bel article…
    Et en effet, on en parle bien trop peu. Ou du moins, le sujet est délaissé au profit de sujets jugés plus graves/tristes/importants. Tellement dommage…

    Plein de courage pour les moments down !

    1. Urbanie

      Merci Julia!

  9. Eva

    J’ai été très émue en lisant ton billet, et je suis touchée par ta peine et ton deuil. Ce qui t’arrive est très triste, et très injuste, et pouvoir en parler librement est primordial. Ton enfant a existé à partir du moment où tu as su que tu étais enceinte, et le fait qu’il soit décédé avant que ta grossesse soit arrivée à terme n’en fait pas une non-personne. Comme Enna, quand j’ai compris pour ton deuil, je n’ai rien dit, pas du tout par indifférence ou manque d’empathie, mais parce que je ne savais pas quoi dire,et par peur d’être maladroite et de blesser sans le vouloir (le fameux « vous êtes jeunes » et « vous en ferez d’autres » que tu cites… sans doute un message d’espoir, et de bonheurs futurs, dans la tête de ceux qui prononcent ces mots, mais qui peut être interprété de façon tout à fait différente.). C’est tout à fait légitime d’être triste, et c’est bien que tu sois entourée par ton mari et tes amis. Je te souhaite beaucoup de courage, de pouvoir faire ton deuil à ton rythme et en paix, et je te souhaite également de très beaux moments et de très belles choses à venir dans ta vie. Bises.

    1. Urbanie

      Merci Eva pour ton gentil commentaire!

      Je comprends les lieux communs que les gens disent, les « vous en ferez d’autres » – comme je le dit souvent, j’aurais très certainement dit les mêmes choses si je n’étais pas passée par là. C’est très compliqué de se mettre à la place de l’autre, et puis dans ces moments, on essaie de consoler l’autre comme on peut, tout bêtement.

      Là où cela blesse, c’est surtout lorsqu’un a l’impression que la personne vous dit ça, ou vous traite, comme si l’enfant qui est parti n’avait dans le fond pas vraiment d’importance, parce qu’il a très peu (ou pas du tout) vécu. Je pense que c’est en cela que les parents endeuillés souffrent: cette impression que les autres nient l’enfant, et donc la douleur qui accompagne sa perte.

      Mon enfant a deux prénoms (mais ne peux pas porter notre nom de famille, hélas), figure sur notre livret de famille comme notre premier enfant, et je trouve cela très important que cela ait pu être possible.

      Mais je comprends le silence des gens- cela dit j’appréhende réellement mon retour à la vie civile, parce que les gens vont forcément être un peu maladroits, et comme je suis fragile en ce moment, cela ne va pas être évident de composer avec cette maladresse.

  10. mu

    Beaucoup d’émotion à la lecture de ton article mais aussi un immense respect pour toi.

  11. Olivia

    Comme je comprends tout ce que je lis… Comme je revis à travers tes mots l’immense tristesse et injustice ressenties il y a maintenant exactement 9 mois… Le temps d’une grossesse. Je ne m’étais pas encore fait la remarque. Je ne me permettrai évidemment aucun conseil. Je sais combien ils sont vains voire destructeurs. Juste te dire peut être que non ta prochaine grossesse ne sera pas insouciante et ne pourra pas l’être. Mais elle sera heureuse. J’ai eu la chance de retomber enceinte très rapidement après la perte de notre première petite fille. Et même si j’ai mis plus de 4 mois à me ressentir comme enceinte, qu’avant ça je bloquais toute projection dans cette nouvelle grossesse. Même si aujourd’hui encore entamant le 8e mois j’ai encore des sueurs froides à l’idée qu’il arrive à nouveau quelque chose, je suis heureuse. Différemment. Avec peut être moins de légèreté. Mais peut être encore plus fort de savoir que ce bonheur que je touche presque du doigt est si fragile, mystérieux, magnifique… On a certes perdu l’insouciance à jamais mais certainement la capacité au bonheur!
    Plein de courage pour continuer ton chemin de reconstruction…

    1. Urbanie

      Merci Olivia.

      Je n’ose même pas imaginer l’angoisse de la grossesse suivante, mais je suis heureuse de savoir que ta seconde grossesse se passe « bien ». Plein de bonheur pour toi et ta famille, et pensées pour ton ange <3

  12. Coralie

    Je tombe sur cet article aujourd’hui depuis ton article du jour…
    J’avais compris que quelque chose de terrible s’était produit, mais de loin. On ne se connait tout de même pas beaucoup malgré une belle rencontre.
    Ton article est vraiment très intéressant, car il soulève une question que j’ignorais presque totalement. Je ne savais pas que ce choc était vécu par tant de femmes. Je comprends tout à fait ta douleur . Pour moi un bébé qu’on porte existe très tôt comme un être.
    Je pense que la question de la nuance est très importante globalement dans la vie. Les gens, sans vouloir mal faire évidemment, aiment la netteté. D’ailleurs on se demande « ça va ? ». Il y a pourtant tellement de plans différents sur lesquels aller bien ou pas… On peut aller bien sur une facette sans renier l’autre et la légitimité d’une souffrance.
    En tout cas bon courage pour la suite et je suis désolée que tu aies dû affronter un tel drame. On n’est jamais totalement armés pour ce qui nous arrive.

    1. Urbanie

      Merci Coralie <3

  13. SwissGirl

    Me revoilà, dans le marathon-lecture de ton blog depuis le début, pour rattraper mon retard…
    Et je n’ai pas de mots. Je lis, et je pleure de voir combien la vie peut être cruelle. C’est si terrible, si injuste, si dur. Je ne sais pas quoi dire, vraiment, et je suis complétement désemparée de ne rien pouvoir faire qui puisse changer les choses.
    J’ai vu que tu étais enceinte et que vous prépariez l’arrivée d’un autre Mini-Vous (bientôt ?) ! Alors je vous souhaite plein de bonheur en famille, avec un petit ange parmi vous 4.

    1. Urbanie

      Merci 🙂
      Il n’ya pas de justice dans ce genre de drame, c’est terriblement difficile bien sur, mais on apprend à vivre avec. Le tout, c’est de savoir ce qu’on choisit de faire de ce qui nous est arrivé.

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