Sulak – Philippe Jaenada (roman)

Un nouveau roman issu de l’édition 2014 du Prix des Lectrices de Elle… parfait pour lire cet été sur la plage!

Le pitch:

Bruno Sulak, braqueur au grand cœur, fut un des criminels les plus recherchés de France au tout début des années 80. Philippe Jaenada revient sur la vie de cette « légende » du hold-up, en le transformant littéralement en personnage de roman.

Pour être née au début des années 80 (eh oui ma ptite dame!), il faut dire que Bruno Sulak m’était parfaitement inconnu : j’avais entendu parler d’autres grands criminels, mais je dois avouer que je n’avais aucune idée de son existence, jusqu’au roman de Philippe Jaenada.

Une fois le livre terminé, le tort est rattrapé, et je dois dire que j’ai été dans l’ensemble assez emballée. Déjà, parce que le parcours et la vie de Bruno Sulak sont dignes de l’invention d’un romancier : difficile de croire qu’il existe, ou a existé, un tel personnage : brillant, charmeur, ingénieux, casse-cou, qui réussit (plus ou moins) tout ce qu’il touche… est-ce l’admiration manifeste que lui voue Philippe Jaenada ? Ou Bruno Sulak était-il réellement un personnage si prodigieux ? C’est une question que je continue à me poser, mais le livre est classé dans la catégorie « roman », alors est-ce vraiment si grave si l’auteur en rajoute un peu ?

J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, très drôle, même si parfois j’aurais souhaité qu’il en fasse « un peu moins »… je pense à toutes ces parenthèses dans les parenthèses, à ces nombreuses anecdotes parfois un peu hors sujet, à ces blagues à chaque ligne ou presque. Philippe Jaenada ne laisse jamais le récit respirer, c’est un tout petit peu dommage (mais pas bien grave si on apprécie son humour, ce qui est mon cas).

Une petite chose m’a chiffonnée cependant (et là, je vais faire ma Tata Morale un peu reloue) : à force d’être fasciné par Sulak, l’auteur en oublie presque que les exploits de Sulak sont malgré tout répréhensibles : non, faire des hold-ups, braquer les gens avec une arme (même si on a pas l’intention de tirer), voler l’argent des autres pour vivre d’amour et d’eau fraiche (et un peu de Champagne aussi), ce n’est pas une bonne chose en soi. Mais on sent Philippe Jaenada tellement subjugué par son sujet qu’il en oublie toute objectivité (là non plus, ce n’est pas très grave).

Je pense que, si ce roman avait été un document, je lui aurais mis la note maximum en tant que jurée : cela peut sembler injuste, mais j’attends autre chose d’un roman que le récit passionné de la vie d’un grand criminel, aussi agréable soit-il. Mais je recommanderais malgré tout Sulak à mes proches pour son ton, son humour, et pour la vie de ce personnage incroyable !

Sulak_Jaenada

En résumé:

J’ai aimé? Oui, plutôt.

On boit quoi avec? Une coupe de Champagne, pardi!

On en fait quoi après? On le prête au copain au grand cœur avide d’aventures ou à la copine qui aime les histoires de mauvais garçons.

Cet article a 2 commentaires

  1. Marjorie

    C’était mon préféré pour le prix… alors je me console en me disant que finalement, j’ai l’âme d’une lycéenne 😉

  2. enna

    je n’ai pas aimé ce roman…mais par contre j’aime beaucoup ton « en résumé » 😉

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