Demain dès l’aube – Victor Hugo

Le célébrissime poème de Victor Hugo, en hommage à sa fille Léopoldine, décédée dans un accident à 19 ans… je l’ai découvert comme beaucoup pendant ma scolarité, mais il résonne aujourd’hui particulièrement. Je crois qu’on ne peut pas apprécier pleinement les textes par des études et des commentaires composés en classe, qui plus est s’ils sont sanctionnés d’une mauvaise note (de quoi dégouter n’importe qui de la littérature) mais tout bêtement avec l’expérience de la vie.

 

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo

 

Voilà, c’était la minute « le cercle des poètes disparus » (mais j’ai de plus beaux cheveux que Robin Williams 😉 ).

Cet article a 2 commentaires

  1. SwissGirl

    J’aime tellement ce poème… Il est d’une beauté…
    Merci de me l’avoir rappelé. Merci. Merci.
    (Oui, je débarque d’il y a pas longtemps sur ton blog et j’entame la lecture de tes écrits in extenso. Oui oui. Je sens, non je SAIS que je vais me régaler. Bref, je commence donc par le commencement, pour tout comprendre et rien louper… Alors à très vite sous les autres articles, ptêt ! :-))

    1. Urbanie

      Merci et bonne lecture! 😉

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